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Culture - Livre

« May Arida. Le rêve de Baalbeck » de Nabil el-Azan

Une biographie de May Arida. Parce qu’elle le vaut bien ! Dans « May Arida. Le rêve de Baalbeck » (éditions de la Revue phénicienne), Nabil el-Azan retrace la vie de la présidente d’honneur du Festival de Baalbeck sous forme de « conte biographique ». Sans doute la meilleure façon d’évoquer cette figure iconique !

Elle est indéniablement l’incarnation – glamour – du Festival de Baalbeck. Sa mémoire vivante. May Arida, beauté altière indissociable de ce prestigieux festival, est aussi l’une des figures emblématiques de l’âge d’or du Liban.
Retracer sa destinée était donc plus qu’évident. Nécessaire même. Nabil el-Azan s’y est attelé. Et il a eu la bonne idée de le faire sous forme d’une compilation de souvenirs épars essentiellement rattachés au festival plutôt que comme un récit biographique à proprement parler. Car la vie privée et familiale de May Arida n’y est abordée que par touches succinctes et allusives.


El-Azan y livre donc une sorte de portrait-hommage de cette dame à travers son rapport à Baalbeck et dans le contexte de l’histoire contemporaine du Liban. Dont elle a vécue aux premières loges quelques-uns de ses grands événements...


Elle fut l’une des toutes premières à qui le président Chamoun (mari de sa cousine Zalfa) révélera son « rêve de faire quelque chose dans l’Acropole de Baalbeck ». Et c’est à elle, membre assidu des Jeunesses musicales, qu’il confiera, dès la première édition de ce festival en 1956, la direction de la section musique aux côtés de Salwa es-Saïd pour la section théâtre et Aimée Kettaneh, sa première présidente.


Ainsi, c’est May Arida qui choisira, avec son complice Gabriel de Saab, de faire du Martyr de Saint-Sébastien de Debussy « l’appel » du festival, sa magnifique signature d’ouverture.
Dès lors, et jusqu’en 2011, l’année où elle remet le flambeau à Nayla de Freige, elle accompagnera avec une passion et une énergie sans faille cet événement culturel annuel à la renommée internationale. Devenant, au fil des ans et des relations nouées avec les plus grands artistes du XXe siècle (d’Herbert von Karajan à Richter et Rostropovitch, en passant par Élisabeth Schwarzkopf, Noureev et Margot Fonteyn, entre autres), son égérie. La figure iconique de sa période glorieuse et la gardienne de sa mémoire lors de sa suspension au cours des années de guerre.


C’est sur tout cela que revient l’auteur et metteur en scène Nabil el-Azan dans May Arida. Le rêve de Baalbeck (éditions de la Revue phénicienne). Un ouvrage, illustré de belles photos d’archives, dans lequel il « met en scène » la présidente d’honneur du Festival de Baalbeck égrenant ses souvenirs le long d’un trajet aller-retour Hazmieh-Baalbeck. Cette route qu’elle a tant empruntée au cours de sa vie condense, en quelque sorte, les étapes majeures de son parcours et les rencontres-clés qui ont jalonné son existence et façonné sa personnalité d’ex-timide, définitivement cachée sous le masque d’une beauté aussi fatale qu’énigmatique.


Dans un déploiement de souvenirs défiant tout ordre chronologique, « Sitt May », comme l’appellent respectueusement ses interlocuteurs, revisite, songeuse, sa vie à jamais liée aux grandes heures de Baalbeck !

 

Signature

May Arida signera ce soir, entre 18h et 22h, au palais Linda Sursock.

 

 

Portrait

La divine May Arida (réservé aux abonnés)


Pour mémoire

Festival de Baalbeck : les coulisses d’une délocalisation dans un Liban en crise (Reportage vidéo)


Elle est indéniablement l’incarnation – glamour – du Festival de Baalbeck. Sa mémoire vivante. May Arida, beauté altière indissociable de ce prestigieux festival, est aussi l’une des figures emblématiques de l’âge d’or du Liban. Retracer sa destinée était donc plus qu’évident. Nécessaire même. Nabil el-Azan s’y est attelé. Et il a eu la bonne idée de le faire sous...

commentaires (1)

Margot 'Fonteyn' ... :)

Nader Marc

01 h 47, le 29 octobre 2013

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Commentaires (1)

  • Margot 'Fonteyn' ... :)

    Nader Marc

    01 h 47, le 29 octobre 2013

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