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Liban

L’ONU prévoit un élargissement du Groupe international de soutien au Liban

C’est dans un « moment de diplomatie accrue au Moyen-Orient » avec pour toile de fond « les crises immédiates et les sources de tensions qui persistent depuis longtemps dans la région, allant de la catastrophe en Syrie au processus de paix au Moyen-Orient et les questions de prolifération nucléaire, » que s’est tenue hier au Palais de Verre la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. Quarante-neuf pays ont pris la parole dont notamment le Liban.


Dans son exposé au Conseil, le secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU, Jeffrey Feltman, a rappelé le débat de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU du mois dernier réaffirmant l’importance des Nations unies en tant que forum pour parvenir à « de réels progrès diplomatiques quand l’unité internationale fait face aux divisions ». Il a aussi souligné « l’importance de continuer à maintenir et même à augmenter l’élan diplomatique. Nous encourageons et nous demeurons engagés à soutenir ce Conseil pour résoudre pacifiquement, par le dialogue, les questions difficiles qui perturbent la paix et la sécurité dans la région », a-t-il insisté.


Parlant de la situation au Liban, Jeffrey Feltman a indiqué que la sécurité du pays « continue d’être affectée par les bombardements transfrontaliers et des tirs en provenance de Syrie ». Des progrès ont été réalisés dans les enquêtes sur les attentats à la bombe dans la banlieue sud de Beyrouth, le 15 août, et à Tripoli, le 23 août, conduisant à plusieurs arrestations, a-t-il dit. Il a assuré que l’armée libanaise et les FSI se sont déployées massivement autour de la banlieue sud de Beyrouth pour assumer la responsabilité de la sécurité à la place du Hezbollah et aussi à Tripoli. Il n’a pas enfin manqué de se féliciter de la libération des neuf pèlerins libanais détenus en captivité pendant 17 mois en Syrie, le 19 octobre, en même temps que la libération des deux pilotes turcs enlevés le 9 août à Beyrouth.

 


Soutien à Sleiman et à l’armée libanaise
Jeffrey Feltman a également rappelé la réunion inaugurale convoquée par le secrétaire général de l’ONU, le 25 septembre dernier, pour le lancement du Groupe international de soutien au Liban. La réunion de haut niveau a réaffirmé le soutien international en faveur de la stabilité et de la politique de dissociation du Liban, pour le président Sleiman et les institutions de l’État, et a encouragé l’assistance à l’armée libanaise, aux réfugiés et aux communautés d’accueil, et au gouvernement libanais. « Nous prévoyons une expansion du Groupe international de soutien à d’autres pays et organisations qui partagent l’objectif d’aider le Liban, et nous nous félicitons de la réunion récente de la Banque mondiale sur le Liban », a-t-il laissé entendre.


De nombreux intervenants dont notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et le Liban ont aussi mis l’accent sur la dramatique situation humanitaire qui continue de se dégrader au Liban du fait du flux accru de réfugiés syriens et palestiniens, dont le nombre est estimé à 1 300 000. Ce nombre qui croît de jour en jour a des répercussions aussi bien sur la vie politique, sociale, économique et la sécurité de ce pays. Et cet aspect a été mis en exergue durant la réunion du Conseil de sécurité.


Parlant du Liban, le représentant du Royaume-Uni, sir Lyall Grant, a rappelé la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité de juillet dernier ainsi que les réunions du Groupe international de soutien qui « montre une véritable unité internationale pour soutenir la stabilité du Liban. Le Royaume-Uni a triplé cette année son assistance humanitaire et sécuritaire au Liban », a-t-il dit. Tout en « appelant » toutes les parties libanaises à former un nouveau gouvernement consensuel qui permettra au Liban de mieux faire face aux nombreux défis.


 
30 millions USD en plus
Tirant la sonnette d’alarme, la représentante des États-Unis, Samantha Power, a souligné que le « Liban est parmi les pays voisins les plus touchés par la guerre civile syrienne. En raison de la nature de ce conflit et l’afflux de réfugiés, le Liban fait face à d’énormes défis humanitaires, économiques et sécuritaires », a-t-elle dit. « Plus d’un cinquième de la population du Liban est désormais composé de réfugiés syriens », a-t-elle noté. Mme Power a aussi fait référence à la récente réunion à New York du Groupe international de soutien au Liban, soulignant que les membres permanents du Conseil, l’Union européenne, la Ligue arabe, l’ONU et d’autres institutions internationales partagent un agenda commun de soutien au Liban et favorisent une politique du Liban de dissociation du conflit syrien.


Mme Power a mis à nouveau l’accent sur l’annonce faite en septembre dernier par le secrétaire d’État John Kerry d’une contribution américaine supplémentaire de 30 millions de dollars pour venir en aide aux communautés libanaises qui font face à la demande croissante pour les services publics, y compris ceux liés à l’infrastructure, à l’éducation et à la santé.
Prenant à son tour la parole, le représentant de la France Gérard Araud a martelé que « face à ce péril, la politique de dissociation du président Sleiman doit à tout prix être préservée et respectée par tous les acteurs libanais qui y avaient collectivement adhéré le 11 juin 2012 en signant la déclaration de Baabda, a-t-il dit. Le Liban doit être soutenu », a-t-il insisté. La France se félicite du lancement du Groupe international de soutien au Liban « qui a permis d’afficher un soutien unanime à la stabilité du Liban, à son indépendance et au respect de sa souveraineté ». Paris estime qu’il est aujourd’hui essentiel de poursuivre cette mobilisation avec les Nations unies. « Les travaux du Groupe se poursuivent, notamment à Beyrouth, pour témoigner de notre solidarité avec ce pays ami, pour l’aider à faire face à cette crise globale, qui n’est pas seulement humanitaire, mais aussi politique et sécuritaire. Il a conclu en rappelant le soutien de la France au Tribunal spécial pour le Liban dont le fonctionnement est affecté par la situation difficile à laquelle ce pays doit faire face et dont le rôle est pourtant essentiel pour soutenir le Liban dans ses efforts pour lutter contre l’impunité. »

 

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commentaires (1)

J'use de cet article non politique pour cette maxime. Elle ne vise personne. Et elle vise tout le monde. Inspirée du "Le Vieillard et l'âne" de Lafontaine. "L'ÂNIER ET SON ÂNE" __ Un Ânier, sur son âne, armé jusques aux dents, __ A vu des champs d'avoine et d'herbe, et fleurissants ; __ Il lâche son baudet affamé qui se rue, __ Pour brouter de ces lieux la verdure menue ; __ L'âne sur le terrain se fait la place nette, __ Et se croyant si fort sonne de la trompette. __ L'Ânier, son arsenal toujours sur le baudet, __ Par ses rivaux se voit obstinément traqué. __ Soudain de l'ennemi se font voir les légions. __ Fuyons, dit-il à l'âne, et notre peau sauvons. __ Quoi ! dit le Grison : fort de l'artsenal, je charge ! __ L'Ânier avait déjà sans lui pris le grand large. __ Sur l'âne l'ennemi tombe ; il est pris, hué, __ Et, sans d'autre procès, torturé puis tué. La Maxime ? __ Tu dois avec ton sens, Lecteur, __ Lire et déchiffrer la teneur.

SAKR LOUBNAN

09 h 25, le 23 octobre 2013

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Commentaires (1)

  • J'use de cet article non politique pour cette maxime. Elle ne vise personne. Et elle vise tout le monde. Inspirée du "Le Vieillard et l'âne" de Lafontaine. "L'ÂNIER ET SON ÂNE" __ Un Ânier, sur son âne, armé jusques aux dents, __ A vu des champs d'avoine et d'herbe, et fleurissants ; __ Il lâche son baudet affamé qui se rue, __ Pour brouter de ces lieux la verdure menue ; __ L'âne sur le terrain se fait la place nette, __ Et se croyant si fort sonne de la trompette. __ L'Ânier, son arsenal toujours sur le baudet, __ Par ses rivaux se voit obstinément traqué. __ Soudain de l'ennemi se font voir les légions. __ Fuyons, dit-il à l'âne, et notre peau sauvons. __ Quoi ! dit le Grison : fort de l'artsenal, je charge ! __ L'Ânier avait déjà sans lui pris le grand large. __ Sur l'âne l'ennemi tombe ; il est pris, hué, __ Et, sans d'autre procès, torturé puis tué. La Maxime ? __ Tu dois avec ton sens, Lecteur, __ Lire et déchiffrer la teneur.

    SAKR LOUBNAN

    09 h 25, le 23 octobre 2013

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