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À La Une - Liban-Syrie

La réponse, cinglante, de Sleiman à Assad

Le président libanais à son homologue syrien : Personne n’a le droit de critiquer notre politique de distanciation.

Le chef de l’État a remis son homologue à sa place, hier. Photo Dalati et Nohra

« Personne n’a le droit de critiquer la politique de distanciation adoptée par le Liban », a asséné hier le chef de l’État à son homologue syrien, qui avait estimé, la veille, que le Liban n’a pas « vraiment » appliqué une politique de distanciation à l’égard de la crise en Syrie et qu’il « n’a pas empêché le transfert d’armes » aux groupes hostiles au régime.
S’exprimant à l’occasion de l’inauguration des travaux d’extension d’un terminal de conteneurs au port de Beyrouth, le chef de l’État a déclaré : « La politique de distanciation du Liban formulée par la déclaration de Baabda est un sujet de fierté. Personne n’a le droit de critiquer la politique de distanciation adoptée par le Liban. »
M. Sleiman a notamment invité les Libanais « à ne pas nier les résultats de leur dialogue, notamment la déclaration de Baabda ».

 

(Lire aussi : Le blocage plus que jamais maître du jeu, l'article d'Elie Fayad)



L’aide se poursuivra
Au sujet de la réunion du Groupe international de soutien au Liban, M. Sleiman a dit : « L’aide va se poursuivre même après la fin de mon mandat. »
À l’adresse des sceptiques et des inquiets, le chef de l’État a ajouté : « La réunion de New York servira le pays tout entier, mais c’est une question de temps. »
Pour M. Sleiman, « l’un des acquis de la réunion a été la reconnaissance, par la communauté internationale, du droit du Liban à être indemnisé pour les pertes que la crise syrienne lui a infligées ».
« Le chef de l’État a par ailleurs appelé à la formation d’un nouveau gouvernement et au fonctionnement normal des institutions. Il a préconisé l’ouverture d’un “chantier de réformes national”, insistant surtout sur la nécessité, pour les Libanais, de se réconcilier avec eux-mêmes et de préserver une unité qui leur a coûté cher. »

 


Lutte contre le clientélisme et la corruption
Il a inscrit au programme de ces réformes la lutte contre la corruption et le clientélisme, ou encore « l’interférence du politique avec l’administratif ». « L’un des méfaits de ces interférences est le vide qui se perpétue au sein des administrations et des conseils d’administration ; plus particulièrement, il faut déplorer la vacance enregistrée au niveau de l’appareil administratif du port de Beyrouth, sans parler de l’impossibilité dans laquelle nous nous sommes trouvés de nommer les membres et la direction générale du Conseil supérieur des douanes, du fait des conditions politiques posées. »

 

(Eclairage : Un happy end qui arrange tout le monde. Ou presque..., l'article de Scarlett Haddad)

 


Décentralisation
Par ailleurs, il a insisté sur l’importance de la mise en œuvre d’une politique de décentralisation administrative « susceptible d’instaurer » une certaine « redistribution équitable des ressources ».
M. Sleiman a invité l’exécutif et le législatif à « réaliser au plus vite la loi instaurant un partenariat entre les secteurs public et privé, et à œuvrer en faveur d’une nouvelle loi fiscale ».
« Nous devons être fidèles à notre démocratie, a conclu le chef de l’État, et à respecter les échéances constitutionnelles, et d’abord celui de la présidence de la République ainsi que l’organisation des élections législatives sur base de la parité. »
Au nombre des personnalités qui ont assisté au lancement des travaux du nouveau terminal, les ministres des TP, de l’Économie, de l’Industrie et de l’Environnement, sans compter le ministre d’État Marwan Hamadé et l’ambassadeur de Chine.
Rappelons que le port de Beyrouth est géré depuis dix ans par la société BTC. Entre 2003 et 2013, la capacité de traitement des conteneurs y est passée de 300 000 à 1 200 000 (chiffre prévu).

 

 

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