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Liban

La réunion de Sleiman avec le « Groupe d’appui », un soutien renouvelé au style présidentiel

La réunion du président de la République Michel Sleiman avec les ambassadeurs des pays membres du Groupe d’appui au Liban a pris hier une portée politique par excellence, selon des sources politiques bien informées proches du palais présidentiel.
Au cours de leurs interventions respectives, les pays membres de ce groupe ont ainsi mis l’accent sur leur volonté de poursuivre leur politique de soutien au pays du Cèdre après avoir perçu les aspects positifs du rôle du président Sleiman et de son style dans la résolution des conflits internes, selon ces sources. La rencontre a donc été une occasion pour la communauté internationale de réaffirmer son soutien au chef de l’État, à la déclaration de Baabda, à la mise en application de la résolution 1701, à l’armée libanaise et au Liban, pour lui assurer une assistance économique nécessaire afin de faire face à la crise des réfugiés syriens.
Toujours selon ces sources, le chef de l’État a été « franc » avec les ambassadeurs concernant les problèmes nés de la crise syrienne et de ses répercussions sur le Liban, notamment la question des réfugiés. Il a appelé à accompagner les décisions de la réunion du Groupe de soutien à New York, proposant des mécanismes à ces fins. La communauté internationale serait en effet, selon ces sources, décidée à mettre en application ces résolutions, même si cela demande quelque temps. Le président Sleiman a d’ailleurs exprimé son attachement au fait que le soutien international au Liban se poursuivre bien au-delà de la fin de son mandat présidentiel. Ce soutien serait, toujours selon ces sources, comme un « chèque » qui sera endossé au moment opportun.
Les ambassadeurs auraient également, toujours selon ces sources, mis en exergue la nécessité de former un nouveau gouvernement au Liban. Le chef de l’État aurait indiqué qu’il s’agit là d’une revendication fondamentale, affirmant qu’un cabinet qui n’obtiendrait pas la confiance de la Chambre serait « une perte de temps ». En dépit des capacités modestes dont dispose l’équipe du président de la République, ce dernier a néanmoins réussi à assurer une continuité dans le contact avec la communauté internationale, réalisant certains exploits au niveau de la fondation du Groupe de soutien, de la conférence de Genève, ou de la Banque mondiale, ont noté ces sources. Le chef de l’État a d’ailleurs affirmé aux ambassadeurs combien le Liban a besoin des aides de ses amis à l’heure actuelle. La Banque mondiale devrait assurer, dans ce cadre, un suivi de ce qui a été décidé à New York et à Genève. La représentante de la Banque mondiale a d’ailleurs remis au président Sleiman la feuille de route élaborée par cette institution le 12 octobre pour venir en aide au Liban. Cette dernière est divisée en trois parties : l’une consacrée à l’aide immédiate au pays du Cèdre, la seconde à la nécessité des réformes institutionnelles et la troisième serait un plan à long terme nécessitant la participation du secteur privé. La feuille de route sera étudiée et mise en application en coordination avec les ministres concernés au Liban.
Quant au plan proposé par le chef de l’État pour tenir des réunions au niveau des différents secteurs, il aurait reçu le soutien de toutes les parties présentes, selon ces mêmes sources. Il a même été question d’élargir le cercle des pays donateurs de manière à ce que l’affaire ne soit pas limitée aux seuls membres permanents du Conseil de sécurité. Les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suède auraient ainsi proposé de faire partie de ce cercle élargi de soutien au Liban.
Interrogé enfin sur la question cruciale et fondamentale du financement du Tribunal spécial pour le Liban, le chef de l’État aurait affirmé devant les diplomates qu’il est en faveur de ce financement.
Selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, le plan de suivi du président de la République aux efforts initiés à New York et Genève serait de : poursuivre le travail avec le FMI pour créer le fonds d’affectation spécial prévu ; encourager à la tenue d’une nouvelle conférence des pays donateurs au Koweït, conformément aux recommandations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon ; continuer à œuvrer afin de pouvoir caser les réfugiés dans des camps à l’intérieur du territoire syrien et de trouver une solution à la crise syrienne permettant le retour de ces derniers ; inciter les pays donateurs à des initiatives prouvant qu’ils sont sérieux dans leur volonté de soutenir la stabilité du Liban et la déclaration de Baabda ; tenir deux autres conférences de soutien au Liban ultérieurement pour approfondir les moyens de soutenir la stabilité du pays, l’armée, l’économie et les réfugiés syriens.
Le plus important, a cependant indiqué le chef de l’État, serait de créer une cellule formée de la Russie et des États-Unis pour assurer un suivi de la situation au Liban et de préserver la stabilité. Washington et Moscou se seraient d’ailleurs entendus sur la nécessité de rester aux côtés du Liban afin de soutenir sa stabilité dans ces circonstances difficiles, ajoutent ces sources du palais Bustros.
La réunion du président de la République Michel Sleiman avec les ambassadeurs des pays membres du Groupe d’appui au Liban a pris hier une portée politique par excellence, selon des sources politiques bien informées proches du palais présidentiel. Au cours de leurs interventions respectives, les pays membres de ce groupe ont ainsi mis l’accent sur leur volonté de poursuivre leur...
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