Le Hezbollah aurait dissout les brigades de la résistance à Saïda

Le Hezbollah a décidé de dissoudre les brigades de la résistance (supplétifs du parti chiite) de Saïda (Liban-sud), à la suite de nombreuses disputes avec d'autres partis et des habitants de la ville, a révélé le quotidien libanais an-Nahar dans son édition de mercredi.

Cette "décision finale" a été prise après que "certains membres de cette brigade ont provoqué des problèmes avec des alliés du Hezbollah, dont l'Organisation populaire nassérienne", a indiqué le journal, citant des sources informées.

La dissolution de ces brigades était devenue "une demande unanime des personnalités politiques et économiques de Saïda après les affrontements meurtriers entre l'armée libanaise et les partisans du cheikh radical sunnite Ahmad el-Assir en juin dernier".

"Le parti chiite a également décidé de lever la couverture politique qui protégeait les anciens responsables ou membres de ces brigades qui provoquaient des problèmes sécuritaires" dans la ville, a indiqué le quotidien.

Selon an-Nahar, les brigades de la résistance ont été formées par le Hezbollah en 1996 afin de regrouper tous les Libanais qui ne sont pas membres du parti chiite, mais qui souhaitaient participer aux opérations contre les forces israéliennes qui occupaient le Liban-sud.
Le parti chiite avait même mis en place des camps d'entraînements et un commandement spécial dédiés à ces brigades.

Après le retrait d'Israël en 2000, le Hezbollah a confié d'autres missions aux brigades de la résistance, toujours selon la même source. 

Cheikh Ahmad el-Assir accusait régulièrement le Hezbollah d’avoir positionné des membres des brigades de la résistance dans des appartements résidentiels autour de la mosquée Bilal ben Rabah, place forte du cheikh radical.

Plusieurs accrochages entre les partisans du cheikh et des "membres armés du Hezbollah" ont eu lieu dans le climat de tension qui régnait dans la ville de Saïda avant les affrontements meurtriers de juin.