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À La Une - Révolte

Arsenal chimique syrien : l'Occident veut accélérer la destruction

À son tour, Poutine salue « la coopération de la Syrie »…

Une première vidéo montrant les experts à l’œuvre a été diffusée hier par la télévision d’État syrienne et son authenticité a été confirmée par l’OIAC. HO/AFP

Le président russe Vladimir Poutine a salué hier la coopération de Damas en vue de la destruction des armes chimiques en Syrie, estimant que cette mission était faisable en un an. « La direction syrienne s’est mise très activement à ce travail et agit de manière très transparente, aide les structures internationales », a déclaré M. Poutine, cité par RIA Novosti. Lundi déjà, les experts internationaux et les États-Unis avaient également salué la coopération de Damas.
À La Haye, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé l’envoi d’une seconde équipe d’inspecteurs en Syrie pour accélérer le rythme des vérifications de l’arsenal chimique et de sa destruction, sans préciser la composition ni la date d’arrivée de l’équipe. À New York, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait plaidé lundi soir pour que la mission OIAC-ONU compte une centaine d’hommes pour cette « opération jamais tentée auparavant ». Mais l’opération sera délicate : « Il faudra que la mission (...) traverse des lignes de front, et dans certains cas, des territoires contrôlés par des groupes » hostiles, et les près de 1 000 tonnes de produits toxiques à éliminer sont des matières « dangereuses à manier, dangereuses à transporter et dangereuses à détruire », a prévenu M. Ban. Et la présence de ces armes interdites n’est que l’un des facteurs de complexité de ce conflit qui a déjà fait, selon une ONG, plus de 115 000 morts depuis mars 2011.


En attendant, une première équipe conjointe ONU-OIAC, arrivée à Damas le 1er octobre, a déjà supervisé la destruction dimanche, par des personnels syriens, des premières têtes de missile, de bombes et d’équipements visant à fabriquer des armes chimiques. Une première vidéo montrant les experts à l’œuvre a été diffusée hier par la télévision d’État syrienne. Les inspecteurs portent des combinaisons de protection, dont des casques, des gants et parfois des masques à gaz à l’intérieur d’un bâtiment. Sur les images, on voit l’un des experts placer une étiquette avec le logo de l’OIAC et un numéro de série sur un tableau de bord avant de prendre des photos. Le porte-parole de l’OIAC, Michael Luhan, a confirmé l’authenticité des images. « Ce qu’ils font, c’est apposer des sceaux et des
étiquettes, un processus destiné à sécuriser les sites. »

 


« Objectifs communs »
Dans ce contexte, M. Poutine a déclaré avoir évoqué avec le secrétaire d’État américain John Kerry, en marge du sommet Asie-Pacifique, la conférence de paix dite Genève II que Moscou et Washington cherchent à organiser à la mi-novembre. « Les États-Unis ne veulent pas qu’el-Qaëda vienne au pouvoir en Syrie, non ? Et nous ne le voulons pas non plus. Nous avons des objectifs communs », a-t-il expliqué selon l’agence Interfax, assurant que les divergences n’étaient que de nature « tactique ». M. Poutine a aussi proposé d’inviter de « grands » pays à majorité musulmane, en particulier l’Indonésie, à la conférence. L’ordre du jour de la conférence reste cependant un obstacle de taille : le régime exclut qu’elle puisse aboutir à un départ de Bachar el-Assad, alors que l’opposition exige que le président syrien soit écarté de toute transition politique.

 

(Reportage :Les combats s’éternisent à Alep où la frustration des rebelles s’intensifie)


Sur le terrain, l’aviation a mené hier des frappes pour contrer une offensive rebelle d’envergure contre deux bases militaires
essentielles pour le régime dans la province d’Idleb, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Lundi, des combattants rebelles avaient lancé cet assaut contre la base de Wadi Deif, qui abrite une grande quantité d’armes, et celle voisine de Hamidiyé, qu’ils assiègent depuis près d’un an. Depuis le début de l’offensive, les combats ont fait au moins 10 morts parmi les forces du régime et 5 du côté des rebelles, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers le pays.
De son côté, la Turquie a affirmé ne jamais avoir permis à des groupes radicaux de passer par son territoire pour attaquer le régime syrien, répondant aux menaces vendredi de Bachar el-Assad, qui avait assuré que ce pays paierait « cher » son soutien aux « terroristes ».

 

 

Portrait

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