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Moyen Orient et Monde - Immigration

Après le drame de Lampedusa, l’UE cherche des solutions

Les Européens appelés à une vaste opération de « sécurité et de sauvetage » en Méditerranée.
Les Européens ont été appelés hier à mener une vaste opération de « sécurité et de sauvetage » de migrants en Méditerranée pour répondre à l’émotion causée par la tragédie de Lampedusa, sans remettre en cause leur politique en matière d’asile.
« J’ai proposé aux États membres d’organiser une grande opération de sécurité et de sauvetage en Méditerranée, de Chypre à l’Espagne », a ainsi annoncé la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, lors d’une réunion avec les ministres européens de l’Intérieur au Luxembourg. « Nous avons l’intention de la mener le plus vite possible, mais je ne peux pas encore donner plus de détails », a-t-elle expliqué, précisant qu’un groupe de travail allait être constitué pour évaluer les moyens à mobiliser. Dans le cadre de l’opération annoncée par la Commission européenne, les États membres seront appelés à fournir des navires, des avions et surtout de l’argent pour permettre à Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, de mener à bien cette mission. « Les États se sont engagés à donner les ressources nécessaires, car cela va avoir un coût », a dit Mme Malmström. « La France prendra toutes ses responsabilités », a assuré le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls.
Frontex, qui a permis de sauver des milliers de vies ces dernières années, n’a pas de moyens propres, et son budget a été réduit au nom de l’austérité imposée par la crise. Mme Malmström a reconnu que l’une des premières demandes présentées aux États serait une contribution pour renflouer le budget de Frontex, réduit de 118 millions d’euros en 2011 à 85 millions cette année. C’est « un beau signal concret », a commenté le ministre italien, Angelino Alfano. « Nous demandons que l’Europe nous prête main-forte pour sauver des vies humaines. »
Ce genre d’opération « ne sert que dans la durée », ont toutefois averti plusieurs sources européennes. « C’est d’une naïveté finie, a lâché un diplomate sous le couvert de l’anonymat. Nous allons faire les passeurs », expliquant que « dès que les navires de Frontex sont signalés, les embarcations prennent la mer » pour être secourues. Selon ce diplomate, la solution « passe par un contrôle des côtes de la Libye et de la Tunisie par les autorités de ces pays pour empêcher les départs ». « Toute la stratégie migratoire de l’UE avec les pays de la rive sud de la Méditerranée doit être revue », a estimé M. Valls. « Nous avons des discussions avec les pays de départ et les pays de transit », a affirmé Mme Malmström, déplorant qu’elles soient « difficiles avec la Libye car les institutions de ce pays sont très faibles ».
L’annonce de l’opération Frontex intervient alors que les pays du nord de l’Europe ont confirmé hier leur refus de changer les règles en matière d’asile. Sur 28 États membres, 24 sont opposés à une modification des règles.
Par ailleurs, Mme Malmström accompagnera aujourd’hui le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à Lampedusa, où plus de 200 migrants ont péri dans le naufrage de leur embarcation jeudi dernier. Les plongeurs italiens ont poursuivi hier leur travail de récupération des corps des victimes, tandis que deux navires sauvaient dans les eaux siciliennes plus de 400 nouveaux immigrés clandestins, qui se disent pour la plupart syriens.

(Source : AFP)
Les Européens ont été appelés hier à mener une vaste opération de « sécurité et de sauvetage » de migrants en Méditerranée pour répondre à l’émotion causée par la tragédie de Lampedusa, sans remettre en cause leur politique en matière d’asile.« J’ai proposé aux États membres d’organiser une grande opération de sécurité et de sauvetage en Méditerranée, de...
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