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Économie - États-Unis

En plus du « shutdown », les élus US s’affrontent sur la dette

Le Congrès américain toujours bloqué sur le budget, alors que les républicains veulent des concessions.

Alors que l’administration américaine, sans budget, fonctionne au ralenti depuis bientôt une semaine, le Congrès est à nouveau au pied du mur, à propos du relèvement du plafond de la dette fédérale, qui doit intervenir d’ici à dix jours, sans quoi les États-Unis risquent de faire défaut.
La dernière grande confrontation entre démocrates et républicains sur la capacité d’emprunt des États-Unis, en août 2011, s’était terminée par un accord de dernière minute arraché sous la pression des marchés.
À l’époque, lors des deux derniers jours précédant la date fatidique, la Bourse de New York avait chuté de plus de 11 % et l’impasse politique, en pleine crise financière, avait débouché sur la perte de la note triple A des États-Unis.
Un compromis de dernière minute est possible cette fois encore, bien que dans les commentaires politiques du week-end, aucun des deux camps n’a montré de signe de conciliation, chacun rejetant sur l’autre la responsabilité de l’impasse.

 

(Lire aussi : Gouverner sans budget : le Liban "plus fort" que les Etats-Unis...)


« Je veux bien m’asseoir et avoir une conversation avec le président », a déclaré le républicain John Boehner, président de la Chambre des représentants, sur la chaîne de télévision ABC. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, le « refus de négocier » du démocrate Barack Obama « met notre pays en danger ».
« Le Congrès joue avec le feu », a rétorqué sur CNN le secrétaire au Trésor Jack Lew, ajoutant que le président Obama ne négocierait pas tant que le Congrès ne ferait pas « son travail » en permettant à l’administration de fonctionner à nouveau et en relevant le plafond de la dette.
Ces deux questions, du budget et de la dette, ont d’abord été traitées distinctement, mais elles sont désormais étroitement imbriquées alors qu’il ne reste que dix jours avant le couperet du 17 octobre.

Concessions
Les républicains, qui sont majoritaires à la Chambre des représentants, refusent toujours de voter le budget pour l’année fiscale 2014 qui a commencé le 1er octobre. Ils veulent d’abord obtenir des concessions de la part du gouvernement Obama sur sa grande réforme de la santé, entrée à leur grand dam en vigueur le 1er octobre, le jour même où les vivres étaient coupés à une grande partie des services administratifs fédéraux.
De même, les conservateurs sont nombreux à vouloir qu’un relèvement du plafond de la dette soit assorti de concessions. Toutefois, John Boehner n’a pas mentionné la réforme de la santé, de son vrai nom Affordable Care Act, dit aussi « Obamacare », dans sa liste de demandes présentées dimanche.
« Il est temps de parler du problème des dépenses », s’est borné à dire le président de la Chambre, en évoquant une série de dépenses sociales que les républicains aimeraient voir réduites.
Certains analystes estiment toutefois qu’une majorité suffisante pourra peut-être être trouvée à la Chambre pour qu’un texte sans contrepartie d’aucune sorte puisse être voté. Il faudrait pour cela réunir la quasi-totalité des 200 démocrates et une vingtaine de républicains sur les 232 qui y siègent.
Quant au Sénat, pour qu’un texte sur le plafond de la dette soit voté sans contrepartie, il faut que les 54 démocrates, qui sont majoritaires, se concilient au moins six des 46 républicains pour franchir les obstacles de procédure auxquels les opposants à l’Obamacare ne manqueront pas d’avoir recours.
Selon un assistant parlementaire démocrate au Sénat, le relèvement du plafond de la dette pourrait être couplé avec une nouvelle initiative de réforme du code des impôts et avec des économies durables en matière des programmes Social Security et Medicare, dont les dépenses ont bondi avec l’augmentation du nombre de retraités.
Certains républicains ont émis l’idée d’une très faible augmentation du plafond de la dette, histoire de gagner du temps pour poursuivre les négociations pour obtenir davantage de concessions en matière sociale et de santé.
Les républicains voudraient notamment supprimer la taxe sur les appareils médicaux qui doit rapporter 30 milliards de dollars sur dix ans et dont le but est de financer les subventions d’assurance santé prévue par l’Obamacare.

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