Paralysie budgétaire : quel impact sur l'ambassade des Etats-Unis au Liban ?

Depuis mardi matin, l'Etat fédéral américain est paralysé pour cause d'absence d'accord au Congrès sur le budget. Pratiquement, cette paralysie, ou "shutdown", se traduit par une fermeture partielle des administrations centrales américaines et la mise d'office en congé sans solde de quelque 900.000 fonctionnaires, soit 43% des effectifs.

Cette situation a des conséquences au delà des frontières américaines. En France, les cimetières militaires américains où sont enterrés les Américains morts pendant les deux guerres mondiales sont ainsi "temporairement" fermés depuis mardi, ce qui ne manque pas d'agacer les touristes.

Quid du Liban, et plus précisément des services de l'ambassade américaine ?

Demandes de visas, émission de passeports, missions diplomatiques… Les expatriés américains et demandeurs de visa pourraient se retrouver dans une situation délicate si les ambassades américaines étaient directement affectées par la crise du budget américain.

Géraldine Gassam, une porte-parole de la chancellerie, se veut toutefois rassurante, expliquant que la conjoncture n'a, pour le moment, aucun impact sur les opérations consulaires de l’ambassade des États-Unis au Liban.

"L’émission de visas et de passeports ainsi que les services assurés aux citoyens américains à l’étranger se poursuivent normalement, puisque ces services sont financés par leurs propres frais", précise-t-elle, interrogée par Lorientlejour.com. "L’ambassade informera les citoyens américains et les Libanais dans l’éventuel cas d’un changement", ajoute-t-elle.

Reste la question des délais pour l'émission de visas et passeports, des procédures qui peuvent impliquer des bureaux aux Etats-unis. "Plusieurs départements et bureaux sont concernés par ces procédures, c’est pour cela qu’il n’est pas possible dans l’immédiat de déterminer s’il y aura un délai", indique Mme Gassam.

Interrogée sur les conséquences possible à long terme de la paralysie fédérale sur les institutions américaines au Liban, l’attachée de presse répond "que les spéculations" sont impossibles aujourd'hui, car la gestion de ces problèmes se fait par le département d’État à Washington.

Selon une source au sein du département d’État américain, la crise du budget, si elle se poursuit, pourrait toutefois effectivement, à terme, ralentir les procédures d’émission de visas et de passeports américains. "Les fonctionnaires (aux Etats-Unis) chargés des vérifications des antécédents arrêteront de travailler (si la crise se poursuit, ndlr)" et cela aura bien sûr un impact sur le temps nécessaire pour l’émission de visas et de passeports, indique cette source interrogée par Lorientlejour.com.

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Dans l'espoir de sortir son pays de la crise et en l'absence de toute négociation, le président américain Barack Obama s'en est directement pris jeudi à son principal interlocuteur républicain, le dirigeant de la Chambre des représentants John Boehner, lui reprochant de ne pas vouloir "s'aliéner les extrémistes dans son parti", une référence aux élus du Tea Party.

Les troupes de M. Boehner, opposées à la réforme de l'assurance-maladie promulguée par M. Obama en 2010 et dont un volet crucial est entré en vigueur mardi, refusent de voter un budget qui n'en supprimerait pas le financement.

Ces élus ont aussi menacé de lier cette question à celle du relèvement du plafond de la dette, nécessaire d'ici au 17 octobre.

Si le Congrès n'y donne pas son feu vert, les États-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement à partir de cette date, une situation sans précédent sur laquelle le Trésor a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme.

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