L’affiche de l’édition 2013 de Vinifest.
« Je n’ai plus de place ! » nous confie Néda Farah, directrice générale de Eventions, fière de ses 28 producteurs libanais, de ses exposants étrangers et de tous les participants à cette nouvelle édition de Vinifest, placée sous le thème du vin, de l’art et de la culture. Beau sursaut d’optimisme en plein marasme généralisé et justifié. À la veille du lancement du festival, qui aura demandé 9 mois de préparation et qui accueille la France en invitée d’honneur, la mise en place est prête, le programme fignolé et les derniers détails mis au point.
Les ingrédients restent les mêmes, une palette de vins et de produits libanais à découvrir ou redécouvrir, des distributeurs, des importateurs et des artisans, des invités locaux et étrangers, professionnels, artistes, et des visiteurs invités à se balader, voir, écouter et déguster. « C’est un secteur en pleine expansion. Le succès de l’année précédente nous a beaucoup aidés, confie Néda Farah. Il faut également souligner l’effort des ministres de l’Agriculture, de l’Industrie, et de l’Économie et du Commerce, qui ont beaucoup travaillé pour créer l’Institut de la vigne et du vin libanais, en mai dernier, et pour promouvoir notre production à l’étranger. »
En quelques années, Vinifest a planté ses repères et fidélisé participants et visiteurs. Quelques chiffres : 2 000 visiteurs en 2004 et une dizaine de participants. 18 000 visiteurs en 2012 et 28 participants. Six ans plus tard, en comptant une interruption de quelques années pour cause de situation politique instable, Vinifest continue de promouvoir la production viticole locale tout en proposant un programme diversifié qui aura lieu sur 4 jours : parade musicale de l’armée libanaise, performances musicales de l’orchestre Champlain, du groupe WAM, du jeune chanteur Marc Lahoud, âgé de 13 ans, ou encore des « mélodies tout autour du Liban ». Des acrobates et autres danseurs viendront également animer les soirées.
Le festival va retrouver ses invités, devenus des habitués et des amis : Oscar Sisto, qui revient pour la troisième fois présenter une revue musicale, ou encore Brigitte Leloup, fondatrice et vice-présidente de l’Association des sommeliers d’Europe, qui va, comme l’année précédente, donner des master-class de dégustation de vin. Son époux, le chef Alain Leloup, va « animer » une table d’une cinquantaine d’hôtes en leur proposant des plats de son cru. De même, Jad el-Hage, propriétaire du restaurant L’humeur du chef, va se charger de concocter des plats à base de viande australienne. Enfin, les résultats des concours lancés il y a quelques semaines – un concours photo sous le thème de « Nature morte » et un concours du plus bel objet fabriqué avec des bouchons de liège – seront dévoilés.
Et lorsque l’événement prendra fin, Néda Farah pourra poursuivre avec la même énergie son « Vinitour », la « route du vin libanais » à travers laquelle elle va embarquer un groupe de personnes à la découverte de Mtein et de Midane – en présence de certains membres de l’Association des sommeliers d’Europe – avec des visites guidées qui permettront de mêler l’utile (l’histoire) à l’agréable (le vin), ainsi que le Dîner du sommelier, un « repas en parfait accord avec le vin et la musique », qui aura lieu dans un ou plusieurs restaurants de la ville.
* Vinifest 2013, du 9 au 12 octobre, à partir de 18h30. Billets : « solo » à 20 000 LL, « duo » à 35 000 LL.
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