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Économie - Hôtellerie

Le Plaza Athénée ferme ses portes pour une cure de jouvence de huit mois

« Ne me dites pas que ça ferme, je suis perdue » : à l’instar des fidèles clients du Plaza Athénée, Monica Cembrola a pris mardi son dernier petit déjeuner dans le palace centenaire de l’avenue Montaigne à Paris, qui ferme ses portes pour huit mois de travaux.
« Ça va faire un terrible vide car le Plaza est pour moi une cantine, ma maison ! » lâche, dépitée, Monica Cembrola, dirigeante d’une fondation d’arts africains, cliente régulière depuis 15 ans.
Dans le grand hall d’entrée de cet hôtel de luxe qui abrite aussi un restaurant 3 étoiles, les derniers clients, valises à la main pour la plupart, foulent le tapis rouge, entourés d’une haie d’honneur du personnel, ému.
Rires, embrassades et même larmes pour certains ont ponctué cette matinée « particulière ». Les clients ont pu emporter un polaroïd souvenir, après avoir pris la pause devant un décor factice représentant l’entrée du Plaza.
Prête à aller « vider (son) coffre » derrière la conciergerie, Mme Cembrola explique être « perdue » à l’idée de la fermeture du palace qui a fêté ses 100 ans en avril dernier.
« Même s’il y a des grues, nous serons là le 1er juin. » Parmi les habitués croisés, l’ancien footballeur Marcel Desailly, champion du monde 1998, se sent au Plaza « comme à la maison ». « Oui, ça va être un inconvénient pendant ces mois de travaux, mais c’est pour améliorer ce palace, et j’y reviendrai dès le mois de juin avec grand plaisir », a-t-il assuré à l’AFP.
Après Le Crillon (place de la Concorde) et le Ritz (place Vendôme), fermé depuis le 31 mars pour le premier et depuis l’été dernier pour le second, le Plaza Athénée ouvrira à nouveau le 1er juin dans un nouvel écrin.
« Je me sens ce matin un peu triste. » Cet établissement « ne se résume pas à des dorures, c’est avant tout un personnel qui donne une âme à cet endroit, c’est ce qui fait sa force, et je ne vais pas les voir pendant 8 mois », déplore François Delahaye, directeur général.
Le directeur, qui avoue « avoir mal dormi » à la veille de ce « mardi particulier », confesse être également « fébrile ». « Nous sommes leaders sur le marché de l’hôtellerie parisienne, mais nos clients vont aller chez nos concurrents durant la durée des travaux et il faut qu’ils reviennent chez nous après », déclare-t-il.
Interrogé, le chef Philippe Marc, qui œuvre au Plaza sous la houlette d’Alain Ducasse, n’a pas peur de cette concurrence. « Ici, nous sommes moins figés que dans de grands groupes (...). Au Plaza, les gens se sentent bien, sont heureux d’être entourés d’un personnel attentionné », affirme M. Marc.
Pendant la fermeture, la clientèle sera aiguillée vers le Meurice, l’autre palace parisien du groupe Dorchester Collection détenu par le sultanat de Bruneï, et qui comprend aussi le Bel Air à Los Angeles ou encore le Richemond à Genève. 90 % des 550 employés du Plaza conserveront leur contrat : certains seront détachés dans d’autres hôtels du groupe ou en dehors du groupe, d’autres en profiteront pour prendre du temps pour eux, rare dans ce secteur.
Arnaud Berric, 28 ans, responsable des petits déjeuners tiré à quatre épingles, se dit « ravi » de pouvoir « profiter de (sa) famille » durant ces longs mois, conscient « du luxe de pouvoir être payé sans travailler ».
Le montant de l’acquisition de quatre bâtiments mitoyens (5 500 m2) n’a jamais été divulgué, mais des experts chiffrent le tout à près de 100 millions d’euros et au moins autant pour les travaux.
Le Plaza vendra les 7 et 8 octobre chez Artcurial une partie de son mobilier aux enchères avec un millier de lots, estimés entre 100 et 60 000 euros. Cette vente sera précédée d’une exposition publique dans l’hôtel de l’avenue Montaigne du 4 au 6 octobre.
« Nous reviendrons le 1er juin quoi qu’il arrive. Et même s’il y a encore des grues, nous serons là », assurent de concert Christiane et Victoria Mendy, des jumelles de 40 ans, clientes « très régulières » depuis trois ans.

(Source : AFP)
« Ne me dites pas que ça ferme, je suis perdue » : à l’instar des fidèles clients du Plaza Athénée, Monica Cembrola a pris mardi son dernier petit déjeuner dans le palace centenaire de l’avenue Montaigne à Paris, qui ferme ses portes pour huit mois de travaux.« Ça va faire un terrible vide car le Plaza est pour moi une cantine, ma maison ! » lâche, dépitée,...

commentaires (1)

Sont y pas attendrissants...ces happy few? pleins d'humanité, sûrement. Et je suis sûr et certain qu'ils compatissent totalement aux conditions de travail des femmes de ménage de cet établissement...mdr!

GEDEON Christian

13 h 03, le 02 octobre 2013

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Commentaires (1)

  • Sont y pas attendrissants...ces happy few? pleins d'humanité, sûrement. Et je suis sûr et certain qu'ils compatissent totalement aux conditions de travail des femmes de ménage de cet établissement...mdr!

    GEDEON Christian

    13 h 03, le 02 octobre 2013

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