Un quartier de Hadeth menacé par un remblai

L’affaire remonte à mai dernier : pour un projet dont les contours restent flous, une vallée entière dans le caza de Baabda avait été comblée par des remblais venus d’ailleurs, ce qui avait provoqué un grand scandale. Les travaux avaient été interrompus par le mohafez du Mont-Liban, Antoine Sleiman. Celui-ci avait alors déclaré « attendre les résultats de l’enquête » (voir L’Orient-Le Jour du 11 mai 2013). Les travaux n’ont toujours pas repris, mais les habitants d’un quartier de Hadeth, qui tombe en contrebas du remblai, sont très inquiets, à l’approche de l’hiver, d’un glissement de terrain provenant de ces 30 à 40 mètres de terre qui les surplombent.
L’un de ces habitants, Rami Richani, qui vit dans l’immeuble qui fait face au remblai, a décidé de porter plainte. « Le procès a été intenté auprès du juge des référés, explique-t-il. Il met en cause le propriétaire du terrain, Fouad Béchara Khoury Hélou, en sa qualité de responsable légal du bien-fonds. La prochaine session aura lieu le 8 octobre prochain. »
Si Rami Richani a intenté ce procès en son nom, il assure qu’il n’est pas seul. « Dans le dossier, j’ai ajouté une pétition signée par des dizaines d’habitants du quartier, dont les responsables d’une école, dit-il. Nous demandons que le remblai soit entièrement ôté et que le terrain, qui était une vallée, rappelons-le, reprenne son apparence première, sous peine d’une amende imposée au propriétaire. Il est important qu’une décision soit prise rapidement car l’hiver et la saison des pluies approchent à grands pas. Nous craignons aussi que les propriétaires du projet n’imposent ce remblai comme un fait accompli. »

Pour mémoire

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