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Culture - Vient de paraître

Freetown des mille couleurs de Genia Boustany

Plus qu’un album photos, c’est une tranche de vie que présente Genia Boustany dans « A Freetown of Mine » *. L’auteure conte dans ce livre les particularités de cette ville qu’elle a tant aimée.

Genia Boustany signant son ouvrage.

Sur la couverture souple de l’ouvrage de Genia Boustany intitulé A Freetown of Mine, on peut lire ces mots simples: «Une photo vaut mille mots...» En effet, dans cet album photos coloré, comportant clichés et textes explicatifs, la jeune auteure raconte, à travers une galerie de portraits, mais aussi des paysages et des gestes quotidiens des natifs de la ville, sa vie passée en Sierra Leone. Un livre basé sur des photos prises sur le vif dans un style proche du reportage.
«J’ai vécu mon enfance à Sierra Leone, confie l’auteure, et j’avais quelques souvenirs et images vagues dans ma tête. Mais en y retournant en 2010 – cette fois adulte –, j’ai redécouvert le pays sous un nouveau regard. Je suis tombée sous le charme de ses vives couleurs, sa nature vierge et ses paysages aux lignes pures. Par ailleurs, je ressentais une familiarité et un lien à ce pays qui ramenait à mon esprit les souvenirs les plus enfouis de mon enfance.»
C’est une véritable histoire d’amour qui s’est créée entre Genia Boustany et la Sierra Leone. Née en 1989, elle y réside jusqu’en 1995. Après des études universitaires en audiovisuel à l’Université Saint-Joseph, la jeune fille poursuit un masterclass en Espagne dans le même domaine, qu’elle parachève par un autre master en économie et en direction d’entreprise à Londres en 2011. Plus tard, elle enchaînera une série de documentaires, de courts-métrages, ainsi qu’une collaboration avec la chaîne NBC pour les Jeux olympiques.
C’est en 2010 que la jeune cinéaste retourne en Sierra Leone et décide d’écrire ce livre. «Je n’ai pu résister à prendre des photos de chaque coin et détail. En examinant par la suite les clichés pris, j’ai découvert que ce pays avait de multiples facettes intéressantes. Surtout que le dernier livre de photos date de plus de 25 ans et que la Sierra Leone avait subi beaucoup de changements depuis, après la guerre civile.» C’est donc en 2013 que l’ouvrage prend forme. «Ce projet ne s’est pas réalisé sans difficulté, précise Genia Boustany. Dans un pays comme la Sierra Leone, les habitants perçoivent la caméra d’un mauvais œil et la craignent. Ils vont même jusqu’à la considérer comme un objet diabolique capable de leur jeter un mauvais sort. Il fallait donc être rapide et discrète pour gagner la confiance des natifs.»
Pour Genia Boustany, la Sierra Leone a toujours été synonyme de conflits et de guerre civile aux yeux de la communauté internationale qui a toujours considéré Freetown comme une ville pauvre, meurtrie par les hostilités successives et occupant durant des années les manchettes des journaux. «Maintenant que la guerre est finie, poursuit-elle, Freetown est tombée dans l’oubli. Plus personne n’en fait mention. J’avais besoin de rappeler au monde entier que cette ville recelait un potentiel humain énorme, des richesses naturelles uniques et des paysages magnifiques. J’espère avoir réussi à transmettre ce sentiment au lecteur.»

*Disponible à la librairie Antoine.
Sur la couverture souple de l’ouvrage de Genia Boustany intitulé A Freetown of Mine, on peut lire ces mots simples: «Une photo vaut mille mots...» En effet, dans cet album photos coloré, comportant clichés et textes explicatifs, la jeune auteure raconte, à travers une galerie de portraits, mais aussi des paysages et des gestes quotidiens des natifs de la ville, sa vie passée en Sierra...
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