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Les principaux points du rapport de l'ONU sur les armes chimiques

Le rapport des experts de l'ONU est le fruit d'une enquête de terrain menée du 26 au 29 août dans les environs de Damas, où un massacre a été perpétré le 21 août.

 

Il comprend cinq pages de conclusions, accompagnées d'une lettre de présentation signée notamment du Dr Aake Sellström, qui dirigeait l'équipe des experts et d'annexes techniques. En voici les principaux points:

 

Déroulement de l'enquête et méthodologie:

Les experts sont arrivés le 18 août en Syrie, initialement pour visiter trois sites présumés d'attaques à l'arme chimique: Khan al-Assal, près d'Alep (nord), Cheikh Maqsoud (faubourg d'Alep) et Saraqueb, près d'Idlib (nord-ouest). Mais après le massacre du 21 août dans la Ghouta (périphérie rurale de Damas) ils se sont concentrés sur ce drame en profitant d'un "cessez-le feu temporaire" négocié avec le gouvernement et l'opposition, et en vigueur entre le 26 et le 29 août, pendant cinq heures par jour.

Ils se sont rendus successivement à Moadamiyah (Ghouta ouest, pendant deux heures le 26 août), Zamalka et Ein Tarma (Ghouta est, cinq heures et demi sur place les 28 et 29 août).

L'équipe a interviewé "plus de 50 survivants" dont des victimes, sept médecins, neuf infirmières et des secouristes. Les survivants ont décrit "des tirs d'artillerie suivis par une gamme de symptômes", allant de l'essoufflement à la perte de connaissance en passant par des troubles occulaires et des nausées. Les premiers secouristes ont découvert "un grand nombre de personnes gisant sur le sol, plusieurs déjà morts ou ayant perdu connaissance" et ne présentant pas de blessure apparente.

 

Indices matériels, échantillons:

Les experts ont choisi 36 survivants qu'ils ont soumis à un examen médical révélant des "symptômes compatibles avec un empoisonnement par des composants organophosphatés", qui entrent notamment dans la composition des pesticides.

Les échantillons de sang, d'urine et de cheveux prélevés sur 34 des 36 patients testés ont montré "des preuves formelles d'exposition au sarin". Ils ont prélevé "30 échantillons environnementaux" sur le site de l'attaque et aux environs. Après analyse en laboratoire, "la présence de sarin (..) a été constatée dans la majorité des échantillons".

"Les informations recueillies sur les vecteurs utilisés ont joué un rôle essentiel dans l'enquête". "Plusieurs roquettes sol-sol capables de porter des charges chimiques importantes" ont été analysées et du sarin a été découvert "dans la plupart" des cas.

 

Influence des conditions climatiques:

Une chute de température à l'aube du 21 août a plaqué le gaz toxique au sol et facilité sa pénétration dans les étages inférieurs des habitations "où de nombreuses personnes avaient trouvé refuge", "amplifiant l'impact potentiel" de l'attaque chimique.

Conclusions:

"En nous fondant sur les preuves obtenues pendant notre enquête sur l'incident dans la Ghouta nous concluons que le 21 août 2013 des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit en cours en Syrie, y compris contre des civils, dont des enfants, sur une échelle relativement grande".

"En particulier, les échantillons environnementaux, chimiques et médicaux que nous avons recueillis fournissent des preuves flagrantes et convaincantes que des roquettes sol-sol contenant du gaz sarin ont été utilisées à Ein Tarma, Mosdamiyeh et Zamalka dans la Ghouta", à la périphérie sud et ouest de Damas le 21 août. "Cette conclusion nous inquiète au plus haut point".

Les enquêteurs n'ont pas fourni de bilan précis des victimes du massacre du 21 août, et n'avaient pas pour mandat de désigner des responsables.

Le rapport des experts de l'ONU est le fruit d'une enquête de terrain menée du 26 au 29 août dans les environs de Damas, où un massacre a été perpétré le 21 août.
 
Il comprend cinq pages de conclusions, accompagnées d'une lettre de présentation signée notamment du Dr Aake Sellström, qui dirigeait l'équipe des experts et d'annexes techniques. En voici les principaux...

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