Les résultats de l’étude ont révélé, par ailleurs, des différences significatives entre les professionnels et les enseignants. La très grande majorité des éducateurs trouve qu’un diplôme de presse est d’une grande importance lorsqu’il s’agit de comprendre la valeur du journalisme, contre seulement un peu plus de la moitié des professionnels. Une autre disparité : la plupart des enseignants, mais seulement le quart des professionnels, considèrent qu’une formation diplômante en journalisme est extrêmement importante pour acquérir des compétences de collecte d’informations.
L’enseignement du journalisme au Liban
Yazbek Wehbé, enseignant de journalisme à l’Université libanaise, à l’Université Saint-Esprit de Kaslik et à l’Université Notre Dame de Louaïzé, et journaliste à la LBCI, affirme : « L’enseignement du journalisme a évolué, mais certainement pas au même rythme que l’industrie. Les universités ont introduit les nouveaux médias dans leurs formations. Elles se sont équipées de studios modernes et de nouveaux programmes. Les étudiants suivent aujourd’hui un enseignement théorique et pratique. Ils apprennent les nouvelles techniques de l’écriture journalistique, notamment à écrire court et concis. » L’enseignant, qui a à son actif 24 ans d’expérience en journalisme, admet : « Le niveau de la langue arabe chez la plupart des étudiants est faible et on observe un recul de la culture générale. Pourtant, une bonne maîtrise de la langue et une bonne culture générale sont des qualités requises pour un professionnel des médias. » Et concernant l’importance du diplôme, il précise : « Elle est de 60 %. L’effort personnel, la passion et la persévérance sont également importants pour réussir comme journaliste. »