Khaled Daher est revenu dans ce cadre sur « la campagne criminelle et trompeuse qui continue de cibler Tripoli, Ersal, Saïda et le Akkar, c’est-à-dire les sunnites spécifiquement ». « Les sunnites essuient toutes les formes d’accusations, qui vont du salafisme terroriste takfiri au suivisme à l’égard de l’organisation el-Qaëda, ou encore du front al-Nosra et de l’Armée syrienne libre. » Ces accusations sont démenties par les enquêtes des FSI, « qui ont prouvé que les vrais terroristes et membres d’el-Qaëda relèvent en réalité du régime de Bachar el-Assad », a-t-il ajouté, précisant que « les groupes identifiés récemment, grâce aux données téléphoniques, sont des réseaux terroristes israéliens et syriens, mais incluent aussi, malheureusement, des réseaux relevant du Hezbollah ».
Témoignage
Khaled Daher a mis en garde dans ce cadre contre « le dangereux projet iranien dans la région qui vise, à travers ses outils, c’est-à-dire le régime syrien et le Hezbollah, à exporter la révolution pour semer le chaos et contrôler ensuite la région ». Il a fait état d’un large réseau d’espionnage « qui traque les citoyens jusque chez eux ».
Afin de conforter son approche, le député a eu recours au témoignage de Abou Omar Mohammad Nachabe, qui a pris la parole à son tour. Engagé en juin 2011 par les Brigades de la résistance, après avoir été sollicité par un certain Youssef al-Mechlawi Abou Bikr, dans le but de combattre Israël, il s’est étonné de voir que les soi-disant entraînements aux combats « se sont transformés en réunions où l’on nous demandait de compléter un plan de la ville de Tripoli avec des coordonnées sur des lieux stratégiques ou des domiciles de personnes que nous connaissions », a-t-il déclaré.