Photo tirée de la page Facebook du Beirut City Centre.
Accompagnée du président de l’Association pour la franchise (Lebanese Franchise Association ou LFA), Charles Arbid, une délégation de locataires d’espaces commerciaux du centre commercial Beirut City Centre s’est réunie hier avec diverses personnalités des secteurs public et privé.
Cette série de rencontres visait à s’entretenir « des difficultés auxquelles font face les détenteurs de franchises, leurs employés et autres locataires » de ce centre commercial, a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).
Les « difficultés » évoquées seraient, apparemment, relatives à des baux commerciaux élevés, auxquels viennent s’ajouter « plusieurs autres frais », a indiqué à L’Orient-Le Jour une source informée qui a tenu à garder l’anonymat. « C’est un ensemble, un tout », qui représente une charge financière conséquente pour les commerçants, a-t-elle poursuivi.
Dans les détails, la délégation s’est ainsi réunie avec le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Nicolas Nahas, puis avec le président de l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, Mohammad Choucair, qui ont tous deux fait part de leur intention de mettre un terme au problème le plus rapidement possible. « Nous devons trouver des solutions équitables », a affirmé M. Choucair. « Nous allons entreprendre les démarches (...) pour résoudre le problème, tout en essayant de limiter le plus possible les pertes financières (des commerçants) et de préserver la durabilité des entreprises » concernées, a-t-il ajouté.
Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Nahas n’a pas souhaité pour sa part commenter ce dossier « sensible », estimant que tout commentaire serait « prématuré ».
En parallèle, le ministre a rencontré une délégation de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB), menée par son président, Nicolas Chammas, également venue lui faire part des nombreux obstacles auxquels est confronté le secteur commercial. Il « a besoin d’un soutien solidaire (...) et du soutien de l’État », ont martelé les représentants de l’ACB.
M. Chammas a récemment mis en garde contre un « effondrement » de l’économie, minée par une conjoncture « déplorable », « si la nouvelle grille des salaires venait à être adoptée par le Parlement ».
Détenu par le groupe émirati Majid al-Futtaim, le Beirut City Centre est situé à Hazmieh, dans la banlieue beyrouthine.
Plus de 400 000 clients auraient visité cet espace de 60 000 mètres carrés au cours des deux semaines qui ont suivi son inauguration en avril, selon la page Facebook officielle du centre commercial.
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Chèreté de vie dans un pays sans lois , ni un plafond pour les nouveaux loyers , ni une solution ou nouvelle loi pour les anciens baux . Vive la pagaille . Antoine Sabbagha
12 h 50, le 22 août 2013