Dans les détails, le GES est un indice composite qui mesure les conditions propices à la croissance économique dans 183 pays, selon leur capacité à accéder à leur potentiel de croissance. Le GES comprend 18 sous-indicateurs regroupés en 6 catégories, à savoir : la stabilité macroéconomique, les conditions de l’environnement macroéconomique, la conjoncture politique, le capital humain, les capacités technologiques et enfin l’environnement microéconomique.
À titre de comparaison, le Liban s’est classé devant le Kirghizstan, le Venezuela et les îles Kiribati, mais derrière les îles Salomon, le Ghana et la Bolivie. En termes de pays à revenu intermédiaire supérieur, le Liban a dépassé Cuba et l’Angola. Il a ainsi obtenu un score de 4,55 points pour l’année 2012 contre 4,39 en 2011 et 4,49 en 1997. Il est en outre arrivé derrière tous les pays membres du Conseil de coopération du Golfe dont la moyenne est de 6,72 points. Le score du Liban a également été inférieur à la moyenne des pays de la région MENA (5,22), à celle des pays à revenu intermédiaire supérieur (5,34), à celle des pays arabes (5,18) et à celle des économies émergentes (4,87). Il a toutefois réussi à dépasser la moyenne des pays arabes non membres du Conseil de coopération du Golfe dont la moyenne a été de 4,52 points pour l’année 2012.
Force est de noter que Singapour a obtenu le meilleur score mondial de l’étude alors que l’Érythrée est arrivée dernière au classement.
Pour ce qui est des sous-indicateurs, le Liban a obtenu un score de 2,91 points en termes de conjoncture politique, contre 2,95 points en 2011. Cette catégorie comprend la stabilité politique, le niveau de corruption et le respect de l’État de droit. Entre 1997 et 2012, le score du Liban pour cette catégorie a chuté de 27,6 % et accusé des baisses annuelles systématiques depuis 2003, sauf pour les années 2009 et 2010 où le score avait augmenté de 8,4 et 11,9 % respectivement, soit après les accords de Doha. Pour ce qui est des conditions macroéconomiques, le Liban a obtenu un score de 4,45 points en 2012, baisse par rapport aux 4,57 points enregistrés en 2011. Cette catégorie comprend le niveau des investissements et le niveau d’ouverture du pays en question. Toujours selon Goldman Sachs, le score obtenu dans cette sous-catégorie a baissé de 11,4 % par rapport à 1997. En ce qui concerne la stabilité macroéconomique, soit la catégorie qui prend en compte le déficit public, et le taux d’inflation, le Liban a obtenu un score de 4,77 points, en hausse par rapport à l’année 2011 (4,37 points) mais en baisse de 27,4 % depuis 1997. À titre comparatif, son score pour la catégorie stabilité macroéconomique est en deçà de la moyenne globale (6,73 points), de celle des pays émergents (6,83 points) et de celle de la région MENA (7,27 points).
En outre, pour la catégorie du capital humain qui comprend l’espérance de vie et le niveau d’éducation, le banque Goldman Sachs a octroyé au Liban un score de 7,33 points, en baisse par rapport aux 7,42 points enregistrés en 2011 et en hausse de 21 % par rapport à l’année 1997.
Enfin, le pays a obtenu un score de 3,31 points pour la catégorie des capacités technologiques, un résultat en hausse par rapport à l’année 2011 (2,66 points) et qui accuse une croissance de 324,4 % par rapport à l’année 1997. Notons que cette catégorie couvre les taux de pénétration des ordinateurs personnels, des téléphones et d’Internet.
Toujours selon la banque d’investissement, le Liban n’a pas obtenu de score pour la catégorie relative à l’environnement microéconomique à cause « du manque de données fiables » selon le rapport.