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À La Une - Dans la presse

Le tout "Made in France", un surcoût qui peut monter à 300 euros par mois

"71 % du surcoût seraient imputables au remplacement des seules importations en provenance de Chine"

Opter pour le "made in France" a un coût, selon une étude décortiquée par les Echos, le 14 août 2013. Archievs AFP

Le gouvernement français a fait de la consommation "Made in France" l'un des axes de sa stratégie de réindustrialisation du pays, notamment portée par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

 

Problème : l'achat de produits uniquement fabriqués en France alourdirait de 100 à 300 euros par mois les dépenses des ménages, selon une étude du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii) publiée mercredi par les Echos.

 

"Les Français l'affirment dans tous les sondages : ils sont prêts à payer plus cher pour des produits fabriqués en France. Mais si, demain, ils décidaient de remplacer leurs achats de produits importés des pays à bas coûts par des biens identiques mais, tricolores, leur pouvoir d'achat en prendrait un sérieux coup", avertit le quotidien économique.

Et d'expliquer que selon cette étude "du très sérieux Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii), en moyenne, le surcoût potentiel pour acheter français serait de 1.270 à 3.770 euros par an et par ménage. Soit pas moins de 100 à 300 euros par mois!"

 

"71 % du surcoût seraient imputables au remplacement des seules importations en provenance de Chine", ajoute les Echos toujours d'après l'étude du Cepii. Suivraient ensuite les produits venant d’Inde (5 %), puis les produits venant du Bangladesh (3 %), où s’est effondré au printemps dernier un immeuble de confection de textile faisant plus de 1.000 morts (lire ici et ici).

 

"Un quart de notre consommation de biens portent sur des biens en provenance des pays de délocalisation et permettent au consommateur final de réaliser des gains de pouvoirs d’achat substantiels", expliquent au journal Charlotte Emlinger et Lionel Fontagné, auteurs de l'étude. Ils précisent toutefois aussi les réserves inhérentes à ce genre d’exercice : "si la paire de chaussure de sports [française, NDLR] est deux fois plus chère, les ménages la remplaceront moins souvent".

 

Se basant sur les données de 2010, "l'étude estime que le quart du surcoût lié à l'achat français porterait sur les seuls articles en cuir, les sacs en tête. Viendrait ensuite le petit matériel électrique (10%), suivi des vêtements (8 %)", détaille le journal.

 

"La logique d'opposition entre produits importés et produits fabriqués en France ou entre industrie et service n'a pas de sens, souligne toutefois Lionel Fontagné. L'enjeu pour la France est d'être suffisamment attractive et de rendre ses entreprises plus compétitives et innovantes."

 

 

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