Le bloc du Futur réaffirme son appui à l’initiative Hariri et dénonce les scandales au sein des ministères

Le bloc parlementaire du Futur a salué hier les prises de position exprimées par le chef du courant, Saad Hariri, lors de son dernier discours, appuyant notamment son initiative en matière de formation du gouvernement et son appel au dialogue.

À l’issue de sa réunion périodique, les membres du bloc ont publié un communiqué dans lequel ils affirment soutenir le « point de vue du courant du Futur et sa vision pour la phase actuelle ».
Les participants ont notamment réitéré leur attachement au pacte national et à la coexistence entre musulmans et chrétiens, ainsi qu’entre les différentes communautés musulmanes, réaffirmant leur soutien à un Liban libre, souverain et démocratique, à l’alternance au pouvoir et à un État de droit. Ils ont exprimé leur soutien aux accords de Taëf, soulignant la nécessité de les faire appliquer et de reconnaître l’État comme référence unique. Ils ont par ailleurs renouvelé leur credo « en faveur du monopole des armes par l’État » et du dialogue comme « moyen de résolution des différends sur la base du respect de l’opinion d’autrui ».

Les membres du bloc ont réclamé par ailleurs « le retrait immédiat des combattants du Hezbollah de la Syrie », une mesure « incontournable pour parvenir à la détente au plan national ». Le texte a en outre condamné les agressions commises par « les forces du régime syrien qui violent la souveraineté libanaise, faisant des victimes aux frontières ».
Évoquant l’incident de Daraya, qui s’est soldé par deux tués qui manipulaient une charge explosive dont ils voulaient s’en servir, les membres du bloc du Futur on stigmatisé de tels « actes dangereux qui portent atteinte à la stabilité », exhortant les responsables à intensifier les efforts pour mettre au clair les circonstances de l’incident « en toute transparence ».

Ils ont enfin dénoncé « les scandales et crimes nationaux successifs commis par certains ministres sortants, dont certaines irrégularités financières et administratives flagrantes ».
« Autant de pratiques dangereuses qui sapent ce qui reste des institutions de l’État en les transformant en fiefs partisans et communautaires », précise le texte.
À ce propos, les participants ont dénoncé les pratiques clientélistes « qui viennent d’être révélées au grand jour au sein des ministères de la Santé, des Télécommunications et de l’Énergie et de l’Eau », qui, conclut le communiqué « sont en violation de la Constitution, des lois et des coutumes en vigueur ».