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Liban - Politique

Gouvernement : Joumblatt examinerait des idées nouvelles pour sortir de l’impasse

Le chef du PSP oppose une fin de non-recevoir à Hassan Nasrallah sur la Palestine.
Le chef du PSP et du Front de lutte nationale, Walid Joumblatt, a annoncé hier que son bloc parlementaire pourrait adopter une position qui hâterait la formation d’un gouvernement, sur la base d’idées nouvelles qu’il se préparerait à examiner. M. Joumblatt a d’autre part rejeté l’appel du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à la libération de toute la Palestine.
Le leader druze s’exprimait dans le cadre de son intervention hebdomadaire dans l’organe du PSP, al-Anba’.
« À présent que des mois ont passé depuis la désignation (de Tammam Salam à la présidence du Conseil) et que les tentatives de former un gouvernement d’unité nationale ou d’intérêt national se sont révélées vaines, le Front de lutte nationale considère que cette crise ne peut plus perdurer indéfiniment », écrit M. Joumblatt.
« Cela vaut d’autant plus que le vide s’étend à plusieurs postes et que nous sommes à la veille d’une élection présidentielle », souligne-t-il, évoquant également « l’échec des politiques économiques et sociales, le recul des secteurs touristique, agricole et industriel, le chômage, la dette, le déficit public, l’absence de développement, la dégradation de l’environnement et la corruption administrative, sans parler de la crise des réfugiés syriens ».
« Voilà pourquoi le Front pourrait examiner les options possibles pour sortir de cet horizon bouché et adopter de nouvelles positions loin des théories du complot que certaines plumes affectionnent », ajoute-t-il.
Le chef du PSP ne donne pas plus de précisions, mais il continue de penser que la formule des trois « 8 » (huit ministres au 14 Mars, huit au 8 Mars et huit aux centristes) « était adéquate, voire idéale, pour faire participer toutes les parties sans donner à aucune d’entre elles le droit de blocage ».
Cependant, sans transition, M. Joumblatt « salue » l’initiative lancée par le chef du courant du Futur, Saad Hariri, qui a appelé à un gouvernement sans le 14 ni le 8 Mars, et son « acceptation d’un dialogue calme, qu’il y ait ou qu’il n’y ait pas de gouvernement, autour des questions faisant l’objet de désaccords, comme la stratégie défensive ».
La semaine dernière, dans son commentaire à la suite du discours prononcé par le chef de l’État, Michel Sleiman, à l’occasion de la fête de l’Armée, et la chute le soir même de deux roquettes dans le secteur du palais présidentiel de Baabda, M. Joumblatt s’était interrogé sur le point de savoir si c’était « un crime » (de la part du président Sleiman) d’avoir appelé à la formation d’un gouvernement « neutre.

La solution des deux États
Au sujet du conflit avec Israël, M. Joumblatt ne se contente pas de rejeter la proposition de Hassan Nasrallah d’un point de vue libanais. Le secrétaire général du Hezbollah avait estimé vendredi dernier que la disparition de l’État d’Israël serait dans l’intérêt de toute la région. Au contraire, le chef du PSP se prononce une nouvelle fois en faveur de la solution des deux États distincts, palestinien et israélien.
Citant son « ami », le journaliste et militant pacifiste israélien Uri Avnery, le leader druze établit un parallèle avec le comportement du général de Gaulle à l’égard de l’Algérie française pour souhaiter qu’un « dirigeant israélien courageux prenne la grande décision » de retirer l’armée (des territoires occupés palestiniens), ce qui mettrait naturellement fin à la colonisation en Cisjordanie et permettrait, selon lui, de mettre en œuvre la solution des deux États, « un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza, et un État israélien dans les autres territoires, conformément aux résolutions internationales ». Quant à Jérusalem, il se prononce à la fois pour son internationalisation et sa proclamation comme capitale de la Palestine.
Du point de vue libanais, M. Joumblatt n’hésite pas à se gausser de l’appel de Hassan Nasrallah. « Il serait préférable de ne plus lier le conflit à l’éternité en remettant au goût du jour des slogans pompeux du type de “la Palestine du Jourdain à la Méditerranée” ou d’autres de l’époque d’Ahmad Choukeiry (premier chef de l’OLP), semblables d’ailleurs aux théories fallacieuses de la Moumanaa », écrit-il.
Et de conclure : « À titre de rappel, sayyed Hassan Nasrallah avait annoncé il y a quelques années dans l’un de ses discours qu’il était concerné par la libération du territoire libanais, à savoir les fermes de Chebaa. Nous l’approuvons en cela. Laissons donc les Palestiniens eux-mêmes décider du sort de la Palestine. »
Le chef du PSP et du Front de lutte nationale, Walid Joumblatt, a annoncé hier que son bloc parlementaire pourrait adopter une position qui hâterait la formation d’un gouvernement, sur la base d’idées nouvelles qu’il se préparerait à examiner. M. Joumblatt a d’autre part rejeté l’appel du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à la libération de toute la...
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