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Économie - Liban - Quatre questions à...

« Nous misons de plus en plus sur le secteur privé pour cofinancer des projets »

Aurélien Lechevallier, directeur de l’Institut français du Liban

Aurélien Lechevallier, directeur de l’Institut français du Liban

Le budget de la francophonie a tendance à diminuer... À combien s’élèvent les subventions annuelles de la France au Liban ? Quelles étaient-elles il y a cinq ans ?
Il était prévu que les crédits liés à la promotion de la francophonie baissent de 50 % ces cinq dernières années. Heureusement, nous avons réussi à endiguer cette baisse grâce à l’allocation de nouveaux fonds pour le Liban, notamment un programme de soutien à la francophonie de 1 million d’euros entre 2011 et 2014. Par ailleurs, grâce à des financements innovants avec l’Agence française du développement et l’Union européenne, nous pouvons espérer une augmentation des crédits affectés à l’éducation et à la promotion du plurilinguisme dans les trois prochaines années. Aujourd’hui, pour l’Institut français du Liban, les financements directs de soutien à la langue française s’élèvent à environ 900 000 euros par an. Ce chiffre est beaucoup plus important si nous tenons compte des salaires des professeurs et des bourses accordées dans les lycées français au Liban.

La politique de subvention française au Liban pourrait-elle être affectée par la politique régionale ?
Si oui, comment ? Si non, pouvez-vous développer ?
La politique de coopération française évolue en effet en fonction de la situation régionale. L’ambassade de France a obtenu du ministère des Affaires étrangères des aides d’urgence pour soutenir l’accueil des réfugiés syriens au Liban. L’Institut français va bénéficier d’un nouveau programme de 465 000 euros pour accompagner des associations libanaises. Nous nous positionnons également pour mettre en œuvre des projets éducatifs et culturels sur financements européens et multilatéraux. Dans le domaine de l’éducation et de la culture, le dialogue est constant avec l’administration libanaise pour faire face au contexte régional.

Quels sont les projets culturels en cours ? Quels sont les investissements prévus ?
Parmi les nombreux projets en cours, je peux citer les cours de français d’été, sur le thème du tourisme, dans les neuf sites de l’Institut français : à Beyrouth, Jounieh, Tripoli, Zahlé, Deir el-Qamar, Saïda, Baalbeck, Tyr et Nabatieh. Ces cours sont destinés aux enfants, aux adolescents, mais aussi aux adultes qui ont souvent besoin de renforcer leurs compétences en français pour évoluer dans leur secteur professionnel. En septembre, nous reprenons un programme riche et varié avec un concert de musique le 13 à Beyrouth, l’inauguration de la nouvelle salle Montaigne le 20, la visite du maire de Paris, puis le lancement de nouvelles initiatives comme le site Internet Vizamonde (un Facebook pour enseignants) ou le 20e Salon du livre avec une dimension professionnelle renforcée, du 1er au 10 novembre.

Quelle est votre stratégie sur les prochaines années à venir ?
Notre stratégie est de faire vivre les liens d’amitié entre nos deux pays, de faire rayonner la culture et l’éducation francophones, de former les étudiants et les chercheurs libanais et de continuer à développer de nouvelles activités en fonction des initiatives et des besoins de nos partenaires. Nous nous appuyons de plus en plus sur le secteur privé pour cofinancer des projets. Le mécénat de l’Institut français du Liban a augmenté de plus de 150 % en trois ans. Nous sommes ainsi partenaires des principales banques libanaises, mais aussi des entreprises françaises au Liban et de nombreuses sociétés. C’est intéressant pour nous et je crois que les entreprises sont ravies d’être associées à l’image positive et dynamique de l’Institut français du Liban.
Le budget de la francophonie a tendance à diminuer... À combien s’élèvent les subventions annuelles de la France au Liban ? Quelles étaient-elles il y a cinq ans ?Il était prévu que les crédits liés à la promotion de la francophonie baissent de 50 % ces cinq dernières années. Heureusement, nous avons réussi à endiguer cette baisse grâce à l’allocation de nouveaux fonds pour...
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