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Liban

« Il est temps que le Liban redevienne un havre de nature et de tourisme »

Le reboisement, s’il est appuyé par de l’expertise et des connaissances, donne de meilleurs résultats. Ici, des plants dans une pépinière.  Photo fournie par Miguel Angel Navarrete Poyatos

La Coopération espagnole a un grand nombre de projets sur l’agriculture et l’environnement au Liban. Irene Cabrera Roda, de l’AECID, fait état de plusieurs initiatives dans les différentes régions. «Nous avons travaillé suivant des processus bilatéraux, multilatéraux, avec des ONG espagnoles établies au Liban, ou certaines compagnies», dit-elle.
Et d’ajouter: «Notre projet le plus important s’est réalisé à travers une compagnie espagnole, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et la Défense civile, pour une formation à la lutte contre les feux de forêt. Ce projet intitulé “Renforcement des capacités pour la lutte contre les incendies au Liban” était prévu en trois phases. Nous nous sommes également occupés du nettoyage des îles aux palmiers après la marée noire de 2006. Des plans de prévention et d’extinction des incendies ont été développés et un système informatique, Libancarto, a été lancé afin de faciliter le contrôle des incendies et la coordination entre les agents travaillant dans ce domaine.»
«En ce qui concerne les projets multilatéraux, poursuit-elle, nous avons été les plus grands donateurs du Fond libanais de réhabilitation, dans le cadre duquel il y avait trois projets en relation avec
l’environnement: l’un d’eux est le programme “Cedro” sur la recherche et l’encouragement aux énergies renouvelables, grâce auquel nous avons installé des chauffe-eau solaires à l’hôpital de Saïda. Nous nous sommes, dans le cadre de ce programme, focalisés sur les bâtiments publics (installations solaires, électricité photovoltaïque...). Il y a eu aussi des recherches comme pour l’énergie de biomasse par exemple. La partie du programme financée par les Espagnols s’achève à la fin de cette année. De même, de nombreux projets sur l’énergie renouvelable ont été identifiés et mis en œuvre à travers le pays et des ateliers techniques et des cours de formation sur les différents types d’énergies renouvelables ont été également développés et mis en place. Une étude sur le potentiel de l’utilisation de l’énergie éolienne dans les différentes régions du pays, Wind Atlas du Liban, a été développée ainsi que des études sur la production de biomasse et de biogaz provenant des eaux usées.»
Des programmes comme Cedro ne posent-ils pas le problème des programmes internationaux, qui s’interrompent quand le financement et la coopération prennent fin? «Nous croyons que ce programme a assez d’atouts et qu’il trouvera un autre donateur, affirme Milagros Hernando, ambassadrice d’Espagne. Nous pensons d’ailleurs qu’il bénéficiera bientôt d’un budget de l’Union européenne. Il a bénéficié, par ailleurs, d’une collaboration très étroite entre les ministères de l’Énergie et de l’Environnement.»
Pourquoi avoir axé l’action sur la foresterie et l’environnement? «Nous pensons qu’il est très important pour le Liban de retrouver sa place de havre de la nature et du tourisme dans la région, souligne Mme Hernando. Il est très frappant pour les étrangers de constater combien les gens jettent des détritus dans la rue sans respecter l’environnement. Nous allons pousser les institutions nationales et internationales à travailler sur ce point, qui est crucial pour l’image du pays. L’éducation est importante, mais la mise en place d’une politique nationale de gestion des déchets est tout aussi importante. Ce n’est pas si difficile. Nous essayons de contribuer quelque peu à la sensibilisation de la population par le biais de notre contingent de la Finul, à Marjeyoun, ainsi qu’à travers des formations destinées aux jeunes et portant sur la nécessité de prendre soin de son environnement. Cela est notre principale implication au Liban.»

 

S.B.

La Coopération espagnole a un grand nombre de projets sur l’agriculture et l’environnement au Liban. Irene Cabrera Roda, de l’AECID, fait état de plusieurs initiatives dans les différentes régions. «Nous avons travaillé suivant des processus bilatéraux, multilatéraux, avec des ONG espagnoles établies au Liban, ou certaines compagnies», dit-elle. Et d’ajouter: «Notre projet le...

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