Rechercher
Rechercher

À La Une - Diplomatie

Kerry tente d'arracher une reprise des pourparlers de paix avant de quitter le Proche-Orient

Les Palestiniens exigent des discussions fondées sur le principe de deux Etats sur les frontières de 1967.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a prolongé jeudi sa visite au Proche-Orient pour tenter de relancer la paix entre Palestiniens et Israéliens. AFP PHOTO/POOL/MANDEL NGAN

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry tentait jeudi d'arracher une reprise des pourparlers de paix, suspendue à l'acceptation par les Palestiniens d'un retour à la table des négociations sans gel de la colonisation israélienne.


M. Kerry, qui devait quitter la Jordanie au terme de son sixième voyage au Proche-Orient, "restera à Amman jeudi soir" voire au-delà, a déclaré un responsable américain. "Il n'y a actuellement aucun plan d'annonce de reprise des négociations", a néanmoins déclaré une porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki.


Le président palestinien Mahmoud Abbas a convoqué des réunions du Comité central du Fateh, son mouvement, puis du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), pour statuer sur les propositions américaines.
"Le Comité central a plusieurs exigences pour revenir aux négociations, la plus importante étant que Kerry annonce qu'il appelle à des négociations fondées sur le principe de deux Etats sur les frontières de 1967", a précisé le secrétaire général du Conseil révolutionnaire du Fateh, Amine Maqboul.


"Le Fateh veut des modifications au plan Kerry," a déclaré sous le couvert de l'anonymat un membre du Comité central après la réunion du parti, considérant que "les idées qui sont sur la table n'encouragent pas à une reprise des négociations".


"La plus importante proposition du plan de M. Kerry est une reprise des négociations sans arrêt ou gel de la colonisation", avait auparavant dit à l'AFP un responsable de l'OLP sous couvert de l'anonymat.
Ces négociations doivent s'inscrire dans la lignée du discours du président américain Barack Obama au Congrès en mai 2011 appelant à un Etat palestinien sur la base des lignes d'avant l'occupation israélienne de 1967, a-t-il ajouté.
Chaque partie aura le droit d'émettre des réserves, le Premier ministre israélien Benjamin "Netanyahu objectera à un Etat sur les frontières de 1967, et les Palestiniens à l'Etat juif" dont M. Netanyahu exige la reconnaissance, a-t-il précisé.


"En ce qui concerne la colonisation, il y a une nouvelle expression, celle de +retenue+ dans la construction dans les colonies de Cisjordanie, à l'exception des trois blocs d'implantations d'Ariel, du Goush Etzion, de Maalé Adoumim, ainsi que de Jérusalem-Est", a ajouté le responsable palestinien.
L'un des principaux amendements proposé par les Palestiniens serait qu'en cas de poursuite de la colonisation, la direction palestinienne relance ses démarches, suspendues à la demande de Washington, pour adhérer à des organisations internationales, "y compris en signant la Quatrième Convention de Genève", qui prohibe la colonisation, a-t-il expliqué.

 

 

Signe de bonne volonté
M. Kerry attendait le résultat de ces réunions palestiniennes pour décider de la suite de son programme, selon un responsable américain.


Dans le même temps, l'armée israélienne se préparait à lever des restrictions à la circulation des Palestiniens sur deux routes en Cisjordanie, en signe de bonne volonté, a rapporté la radio militaire israélienne.
"Dans le cadre d'une ouverture des négociations", il est possible de mener "ce qu'on appelle des mesures de rétablissement de la confiance", a déclaré le ministre israélien du Développement régional Sylvan Shalom.


Le président israélien Shimon Peres a tiré argument de ces signes positifs pour exhorter l'Union européenne (UE) à suspendre ses nouvelles "lignes directrices" qui excluent explicitement les territoires occupés de sa coopération avec Israël. "Attendez avant de décider, donnez la priorité à la paix", a-t-il lancé à l'intention de l'UE.
"Selon les dernières informations dont je dispose, le secrétaire d'Etat John Kerry est parvenu à faire avancer les chances de reprendre des pourparlers de paix", a assuré M. Peres, affirmant que les "efforts significatifs vont porter leurs fruits, du côté israélien comme palestinien".


"Par des efforts intenses et déterminés, nous avons pu réduire les divergences de manière très significative", avait assuré mercredi M. Kerry. "Nous continuons à nous rapprocher et je continue d'avoir l'espoir que les deux parties vont venir s'asseoir autour de la même table", avait-il ajouté.


Le Hamas au pouvoir à Gaza, rival du Fateh, a affirmé "refuser un retour aux négociations avec l'occupation qui en est le seul bénéficiaire" et rejeter "la position des ministres arabes des Affaires étrangères qui font pression" en ce sens.

 

Lire aussi

La tournée de l’avant-dernière chance, le point de Christian Merville

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry tentait jeudi d'arracher une reprise des pourparlers de paix, suspendue à l'acceptation par les Palestiniens d'un retour à la table des négociations sans gel de la colonisation israélienne.
M. Kerry, qui devait quitter la Jordanie au terme de son sixième voyage au Proche-Orient, "restera à Amman jeudi soir" voire au-delà, a déclaré un...

commentaires (3)

LE KERRY... 3AMAL I KIRR... SANS RÉSULTAT.

SAKR LOUBNAN

12 h 18, le 19 juillet 2013

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LE KERRY... 3AMAL I KIRR... SANS RÉSULTAT.

    SAKR LOUBNAN

    12 h 18, le 19 juillet 2013

  • Alleeez... une nouvelle dose de morphine aux pauvres ( en tous les sens) Palestiniens, question de les endormir pendant quelques années encore le temps de construire des nouvelles colonies sur ce qui reste des terres... cela ne fait que 20 ans que ce cirque dure. Et attention!! plus la dose de morphine est forte, plus les kerry de service et les sionistes prenne l'air sérieux et convainquant devant les caméras de télé! Maudits soient les Palestiniens d'Oslo qui ont un jour cru que les américains pouvait faire l' arbitre entre eux et les criminels envahisseurs sionistes qu'ils ont largement contribué à les implanter sur nos terres.

    Ali Farhat

    17 h 21, le 18 juillet 2013

  • Ces négociations sont le plus grand brassage de vent de l'Histoire de l'humanité. Comment voulez-vous aboutir à quoi que ce soit avec des frontières aussi tordues et des territoires aussi morcelés ?

    Robert Malek

    15 h 02, le 18 juillet 2013

Retour en haut