Le bloc parlementaire du Futur attend toujours les « réponses qu’apporterait une enquête militaire et judiciaire transparente et publique » au sujet de ce qui s’est passé à Saïda, le dimanche 23 juin dernier et les jours suivants.
Il l’a redit hier dans le communiqué final qu’il a publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, réclamant que les responsabilités de ce qui s’est passé soient définies « rapidement », et pas « par des communiqués inacceptables de la Direction de l’orientation de l’armée, sermonneurs et menaçants ».
Réunis sous la présidence de Fouad Siniora, les députés du bloc ont commencé par observer une minute de silence « à la mémoire de toutes les victimes, qu’elles appartiennent à l’armée ou à la population civile, tombées dans la région de Abra, et en particulier à la mémoire du martyr Nader Bayoumi, arrêté par la police militaire libanaise et mort sous la torture ».
Le communiqué réitère ensuite sa foi dans « l’exercice responsable de l’autorité, ce qui suppose que des comptes soient rendus ». Il affirme être attaché à cet égard au contenu d’un mémorandum remis au chef de l’État par Mme Bahia Hariri, au lendemain des affrontements meurtriers de Abra.
« Nous attendons toujours les réponses à nos questions, affirme le communiqué. Nous voulons la vérité tout entière d’une enquête judiciaire et militaire transparente et objective (...) C’est à cette condition que la colère et les appréhensions de la population civile seront dissipées. Nous insistons aussi sur la nécessité de respecter les droits de l’homme, le démantèlement de toutes les apparences armées et des permanences à Saïda (...) et nous ajoutons à nos questions celle de savoir quelles sanctions ont été prises contre ceux qui ont torturé à mort Nader Bayoumi. Nous voulons savoir au juste si le chef des renseignements de l’armée s’est bien conduit comme l’ont décrit certains rapports, et la responsabilité exercée par la police militaire au Liban-Sud, avant et après les événements (de Abra). »
Par ailleurs, le courant du Futur s’en est pris au Hezbollah, qui mène campagne contre lui. Pour lui, cette campagne vise « à détourner l’attention des exactions commises par les milices du parti à Abra et Saïda, de l’entrée par effraction dans certains appartements, des abus commis à l’égard de civils, du vol, du pillage, du vandalisme et des violations graves des droits de l’homme, au témoignage des habitants de ces appartements (...) comme on le voit dans des films diffusés par les télévisions, et parfois au vu et au su des forces régulières stationnées dans la région ».
Pour mémoire
Les appels à une enquête sur la bataille de Saïda deviennent détaillés
A condition que le jour où ils l'ont , ils ne le regretteront pas ! chiche.!
15 h 18, le 04 juillet 2013