Les ulémas et cheikhs sunnites se sont réunis hier au siège de Dar el-Fatwa à Tripoli pour dénoncer « le complot » contre la ville, et la communauté sunnite d’une manière générale. La rencontre élargie, ayant inclus également les représentants des différentes instances et associations islamiques, a porté notamment sur les dernières violences qui ont secoué la capitale du Nord la veille (dans la nuit de mardi à mercredi). À l’issue de la réunion, le secrétaire de Dar el-Fatwa à Tripoli, cheikh Mohammad Imam, a déclaré que « les ulémas et cheikhs ont tenu à se réunir pour dénoncer haut et fort ce qui advient à cette ville résiliente, devenue le terrain d’un chaos qui n’a pas d’équivalent dans d’autre régions ». « Nous voulons dire à tous que Tripoli est une ville victime, marginalisée et punie. Tous, aussi bien les politiques que les responsables sécuritaires, se doivent d’assumer leurs responsabilités en traitant Tripoli comme la seconde capitale du pays, en bonne et due forme », a-t-il ajouté, concluant que « tous sont tenus de rendre à Tripoli sa réputation et son rôle ».
Rafeï : « Les sunnites sont marginalisés »
Prenant la parole à son tour, l’imam de la mosquée al-Taqwa, cheikh Salem Rafeï, a estimé que « l’instabilité sécuritaire dans le pays est causée par l’absence de justice : les tenants des pouvoirs politique, sécuritaire et économique ne sont pas dignes de leurs responsabilités, tant ils s’éloignent de la justice ». « Nous avons le sentiment aujourd’hui que la communauté sunnite est marginalisée, autant au niveau économique qu’administratif », a-t-il dit.
« D’aucuns veulent humilier nos jeunes en les mettant derrière les barreaux à la moindre accusation, où certains croupissent sept ans durant sans procès ni audience », a-t-il ajouté.
Revenant également sur les incidents de Abra, cheikh Rafeï a mis l’accent sur « le danger » de ces récents incidents, tout en exprimant un blâme à peine voilé aux jeunes sunnites qui se sont « laissé entraîner dans les combats ». « Nous avons toujours mis en garde nos jeunes contre le danger de se laisser entraîner dans une bataille contre l’armée. Nous leur avions à maintes reprises affirmé que le projet iranien a pour dessein de pousser les jeunes sunnites à combattre l’armée afin d’épuiser aussi bien la communauté sunnite que la troupe », a-t-il poursuivi. « Nos efforts ont toujours visé à contrecarrer la discorde qui risque d’être provoquée entre nos jeunes et quelques éléments de l’armée sur ordre iranien ». Face à ce risque, le sort des sunnites relèverait selon lui « du président de la République, de la présidence du Conseil et des hommes politiques sunnites ».
S’agissant de Tripoli, le dignitaire a stigmatisé les incidents de la veille qui auraient été provoqués, selon lui, par une tierce partie. « Nos jeunes ont manifesté pacifiquement sans pneus incendiés ni tirs, quand soudain des éléments armés relevant de l’un des services de sécurité ont tiré en l’air, lancé des bombes, contraint certains commerces à la fermeture et pillé d’autres, après avoir brûlé des pneus, dont la fumée a provoqué la mort par asphyxie d’un vieil homme », a-t-il dénoncé. « Que veulent-ils après cela ? Montrer au public que toutes les régions sont sûres sauf Tripoli ? Et pourquoi Tripoli serait-elle l’exception ? » s’est-il demandé, avant d’ajouter : « C’est que Tripoli s’est positionnée avec la révolution syrienne, refusant le projet iranien. » « Nous sommes très dérangés par ce qui s’était passé hier (la veille) et refusons toutes les formes de violence. Mais n’allez pas faire porter aux islamistes la responsabilité de ces incidents ! » a-t-il conclu.
Le refus de la « prolifération des armes arbitraires »
Pour le membre du bureau politique du courant du Futur à Tripoli, Moustapha Allouche, « ce qui s’est passé à Tripoli est un complot planifié contre la ville ». Réaffirmant « le refus du chaos sécuritaire, des violations des propriétés et de la prolifération des armes arbitraires », il a appelé les mouvements islamiques, les autorités spirituelles et politiques, et les instances de la société civile à « la vigilance et la solidarité pour refouler ce complot et ces attaques vindicatives que nous subissons ».
Enfin, l’imam de la mosquée Hamzé à Kobbé, cheikh Zakariya Masri, a exprimé sa solidarité avec cheikh Ahmad el-Assir, « qui appuie la pluralité confessionnelle du Liban et défend une armée au service de toutes les confessions ». Il a appelé à arrêter les poursuites contre le dignitaire salafiste.
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C'est simplement de la fuite en avant. Ils 'arrivent pas à admettre, à digérer que l'on fasse échouer certains de leurs projets obscurantistes, alors il faut qu'il trouve un bouc émissaire pour éponger leurs déceptions face à des vaillantes gens qui ne leur laisse plus d'espace pour réaliser leur projets venant des arabies désertiques au parfums de pétrodollars si étranges à notre mode de vie aux Bilad el-cham. Non et mille fois non; IL-N-Y-A-PAS-DE-COMPLOT-IRANIEN!!! L'Iran révolutionnaire et antisioniste qui a trouvé des arabes qui porte ses même idées qui coïncide avec sa confession religieuse de base, a simplement REMPLI des cases laissées vides, HONTEUSEMENT et LACHEMENT par des arabes sans grande culture, enrichis soudainement et occupés à leurs jouissances corporelle, personnelle et individuelle, dans un moyen en proie à l'impérialisme américains et à l'occupation sionisto-judaique.
10 h 22, le 04 juillet 2013