Jugé en Thaïlande, Atris Hussein nie tout lien avec le Hezbollah

Un Suédois d'origine libanaise arrêté en 2012 en Thaïlande après la découverte de produits chimiques potentiellement explosifs a nié mardi lors de son procès tout lien avec le Hezbollah, bête noire des Etats-Unis et d'Israël.

Atris Hussein, 48 ans, est jugé pour violation de la loi sur les armes, en raison de la découverte dans la maison qu'il louait de plusieurs tonnes de fertilisants et de nitrate d'ammonium, ingrédients potentiels d'une bombe.

La Thaïlande avait annoncé son arrestation en janvier 2012, juste après une alerte de l'ambassade américaine mettant en garde contre de possibles attaques de "terroristes étrangers" à Bangkok. La police avait alors évoqué ses liens avec le Hezbollah.

Témoignant pour la première fois mardi, Atris Hussein a nié tout lien avec le mouvement chiite. "Je connais le Hezbollah en général", a-t-il déclaré. "Mais je n'ai aucune relation, directe ou indirecte, avec le groupe".

Il a expliqué venir régulièrement en Thaïlande pour exporter des marchandises vers le Liban mais avoir été arrêté à l'aéroport de Bangkok lors de son dernier voyage.

"Le lendemain, ils ont commencé à me demander où je voulais poser une bombe et qui m'avait envoyé pour le faire. Je leur ai dit que je n'avais pas de bombe", a-t-il déclaré.

Le mois suivant son arrestation, un complot présumé contre des diplomates israéliens avait été découvert par accident après une série d'explosions dans un quartier résidentiel de Bangkok qui n'avait fait aucune victime, à part l'un des suspects qui avait eu les deux jambes coupées.
Deux Iraniens sont actuellement jugés pour tentatives de meurtres et possession d'explosifs dans cette affaire.

Le chef de la police thaïlandaise avait affirmé lors de l’arrestation de Hussein que le Hezbollah "avait renoncé à son projet d'attaque terroriste à Bangkok quand les autorités en ont eu connaissance". C'est ce qu'aurait avoué le suspect, a précisé le responsable thaïlandais au "Bangkok Post". Le Hezbollah avait fermement démenti ces informations en janvier.