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À La Une - Proche-Orient

Processus de paix : Kerry achève une énième mission sans percée majeure

Le secrétaire d'Etat US s'efforce de faire bonne figure et revendique des "progrès".

"Je suis heureux de vous dire que nous avons fait un progrès réel pendant cette visite", a assuré M. Kerry, s'efforçant de faire bonne figure lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Tel Aviv après quatre jours de navettes entre Israéliens et Palestiniens. AFP PHOTO / JACQUELYN MARTIN / POOL

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a achevé dimanche une mission marathon au Proche-Orient en revendiquant des "progrès" dans le processus de paix mais sans percée majeure sur la relance des négociations suspendues depuis trois ans.


"Je suis heureux de vous dire que nous avons fait un progrès réel pendant cette visite", a assuré M. Kerry, s'efforçant de faire bonne figure lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Tel Aviv après quatre jours de navettes entre Israéliens et Palestiniens pour tenter d'arracher une reprise des pourparlers. Il s'envolait pour Bruneï où il doit assister lundi à une réunion des ministres des Affaires étrangères de pays asiatiques. 


"Je crois qu'avec un peu plus de travail, le début des négociations sur le statut final pourrait être à notre portée", a-t-il estimé à la fin de sa cinquième visite dans la région depuis son entrée en fonction en février.
"Nous avons commencé avec de profondes divergences et nous les avons comblées considérablement", s'est félicité le chef de la diplomatie américaine, sans toutefois divulguer les détails de ses longues discussions avec les dirigeants israéliens et palestiniens.
M. Kerry n'a pas précisé quand il reviendrait dans la région. "Nous n'allons pas rester coincés avec des échéances artificielles. Ce serait une grosse erreur", a-t-il dit.

Selon les Palestiniens, "il n'y a pas eu de percée". "Il existe encore un fossé entre les positions palestiniennes et israéliennes", a estimé le négociateur en chef Saëb Erakat à l'issue d'une rencontre "positive" à Ramallah (Cisjordanie) entre M. Kerry et le président Mahmoud Abbas, la troisième en 72 heures.


Le chef de la diplomatie américaine s'était auparavant entretenu jusqu'à quatre heures du matin avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un grand hôtel de Jérusalem-Ouest. Il aura passé au total la bagatelle de treize heures à discuter avec M. Netanyahu, et six heures avec M. Abbas, depuis son arrivée jeudi dernier.
Rien de substantiel n'a filtré, mais à l'ouverture du conseil des ministres, M. Netanyahu a de nouveau insisté sur la nécessité d'assurer la sécurité d'Israël en cas d'accord de paix avec les Palestiniens, qui de toute façon sera soumis à un référendum populaire.


"Kerry a la volonté de faire tout le travail nécessaire pour faire avancer ce processus de façon significative", a souligné samedi soir un responsable américain sous couvert de l'anonymat. Mais selon la radio militaire israélienne, le secrétaire d'Etat n'est pas parvenu à obtenir le moindre engagement des deux camps à revenir à la table des négociations.


Les Palestiniens partageaient le même pessimisme. Selon un haut responsable du Fateh, le parti de M. Abbas, "Netanyahu et son gouvernement ne sont pas sérieux quant à l'établissement d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967". "Sans même considérer la question des prisonniers, Israël n'a fourni aucune réponse claire", a affirmé Azzam al-Ahmad à la radio officielle La Voix de la Palestine.


Pour reprendre les pourparlers, la direction palestinienne réclame un gel total de la colonisation et une référence explicite aux lignes d'avant l'occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base des discussions. Mahmoud Abbas a également demandé la libération des prisonniers palestiniens les plus anciens détenus par Israël -un des dossiers cruciaux discutés avec M. Kerry, susceptible de débloquer l'impasse- mais sans obtenir satisfaction jusqu'à maintenant.
M. Netanyahu rejette catégoriquement de telles "conditions préalables", assurant en revanche qu'il est disposé à négocier à tout moment.


Par ailleurs, selon des médias israéliens, la municipalité israélienne de Jérusalem devrait donner lundi son feu vert à la nouvelle étape d'un projet de construction de 930 logements à Jérusalem-Est occupée et annexée.
M. Erakat, interrogé par l'AFP, a aussitôt estimé qu'il s'agissait de "la réponse du Premier ministre Benjamin Netanyahu à tout ce que dit Kerry, à ses idées et à tous ses efforts". "Netanyahu seul est responsable de cette tentative de sabotage de la mission de Kerry et de la destruction de la solution à deux Etats (palestinien et israélien) qui a le soutien de la communauté internationale", a-t-il accusé.


Palestiniens et Israéliens ne se sont pas rencontrés officiellement pour négocier depuis septembre 2010, quand ces pourparlers avaient très rapidement achoppé sur le contentieux de la colonisation.

 

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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a achevé dimanche une mission marathon au Proche-Orient en revendiquant des "progrès" dans le processus de paix mais sans percée majeure sur la relance des négociations suspendues depuis trois ans.
"Je suis heureux de vous dire que nous avons fait un progrès réel pendant cette visite", a assuré M. Kerry, s'efforçant de faire bonne...

commentaires (2)

Chaque pays a son clown, et celui-ci a vraiment la gueule de l'emploi. Je me demande qui peut donner le moindre crédit à ce genre de propos creux alors que lui et ses amis israéliens jubilent devant l'éternelle discorde qui règne entre les deux parties palestiniennes.

Robert Malek

01 h 58, le 01 juillet 2013

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Commentaires (2)

  • Chaque pays a son clown, et celui-ci a vraiment la gueule de l'emploi. Je me demande qui peut donner le moindre crédit à ce genre de propos creux alors que lui et ses amis israéliens jubilent devant l'éternelle discorde qui règne entre les deux parties palestiniennes.

    Robert Malek

    01 h 58, le 01 juillet 2013

  • Qu'il arrete de se fatiguer ce kerrydiot, il n'aboutira à rien de bon pour les palestiniens. Peut être aussi qu'il est venu accompagner les colonisations qui se font sous son nez de kerrygolo.

    Jaber Kamel

    18 h 12, le 30 juin 2013

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