Les passagers d'un bus attaqués au couteau à Beyrouth : 9 blessés

Au moins neuf personnes ont été blessées mercredi à coups de couteaux par des assaillants près de Beyrouth, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Un précédent bilan diffusé par l'AFP faisait état de 20 Syriens blessés dans l'attaque.

"Deux voitures 4x4 aux vitres fumées ont intercepté un mini-bus transportant des Syriens, des Libanais et des Palestiniens à Jisr el-Wati (à l'est de Beyrouth), au niveau du marché populaire de Souk el-Ahad. Des hommes masqués ont par la suite attaqué les passagers à coups de couteaux", a indiqué l'ANI en précisant que les passagers se rendaient à un studio situé à Hazmieh afin de participer à une émission produite au Liban par une chaîne de télévision étrangère.

Les assaillants, dont l'identité est inconnue, ont pris la fuite, a précisé l'agence libanaise, ajoutant qu'ils sont partis en direction de la banlieue sud de Beyrouth.

Un photographe de l'AFP sur place a vu des taches de sang sur les sièges du mini-bus, sur des T-shirt laissés à la hâte dans le véhicule et dans la rue. La police a ouvert une enquête.

Selon l'ANI, les blessés sont : Ali Jaafar (Libanais) blessé d'un coup de couteau dans le dos ; Hovig Saberjian (Libanais) blessé d'un coup de couteau au niveau des épaules ; Marsess Tamassian blessée au niveau des mains et des pieds. Ils ont été transférés à l'hôpital Mont-Liban.
Juan Khalil (Syrien) blessé à la tête, Ahmad Kilawi (Syrien) blessé au dos et Abdallah Haddad (Palestinien) blessé à l'épaule et à la main droite ont été transférés à l'hôpital Saint-Joseph à Dora, au nord de Beyrouth.

Trois personnes ont été traitées sur place par la Croix rouge libanaise : Ibrahim Ahmad (Syrien) légèrement blessé ; Mohammad Issa (Syrien) blessé au niveau des pieds ; Abdallah Marar (Palestinien) légèrement blessé.

Dans un premier temps, l'ANI avait indiqué que les personnes attaquées étaient des journalistes d’une télévision iranienne. Une information qu'elle a corrigée par la suite.

(Cartographie : Le Liban rattrapé par la crise syrienne)

L'incident intervient dans un contexte de tensions et de violences de plus en plus vives liées au conflit syrien qui menace la stabilité de son voisin libanais. Beyrouth prône officiellement une politique de neutralité face au conflit syrien, mais celle-ci est mise à mal, notamment, depuis la participation du Hezbollah aux combats en Syrie.

(Pour mémoire : Nasrallah : Le Hezbollah va rester impliqué dans le conflit en Syrie)

Mercredi, l'armée libanaise traquait toujours, par ailleurs, le cheikh radical sunnite Ahmad el-Assir, en fuite après la prise, lundi soir, de son quartier général à Abra, près de Saïda (sud), à l'issue de combats au cours desquels 17 soldats ont été tués. Assir, qui soutient la révolte en Syrie, a dénoncé à de multiples reprises l'engagement du Hezbollah au côté des soldats de Bachar el-Assad.

Autre foyer de tension, Tripoli, capitale du Liban-nord, où des affrontements sanglants opposent régulièrement les quartiers historiquement rivaux de Bab el-Tebbaneh (à majorité sunnite et anti régime syrien) et Jabal Mohsen (à majorité alaouite et pro-Assad). Des incidents violents -bombardements syriens, kidnappings, assassinats-, ont également lieu dans la Bekaa, région qui borde la frontière syrienne.

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