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Un monde de solutions

Le grand comeback de l’agriculture urbaine

Des produits locaux dans un supermarché de New York. Photo Alice Le Roy.

Maraîchage urbain, petit élevage, vergers collectifs : la production agricole, qui avait quasiment disparu du paysage des villes « modernes » a fait une réapparition remarquée ces dernières années à la faveur du renchérissement du prix des aliments et de nouvelles inquiétudes concernant leur provenance.

 

Dans les interstices urbains, sur les trottoirs, dans les friches et sur les toits, des citadins font pousser fruits et légumes, avec parfois une récolte suffisante pour fournir un complément alimentaire non négligeable. Quand l’air est pollué et les sols contaminés par d’anciennes activités industrielles, il s'agit plus d'une activité de loisirs que d'une véritable production agricole : on y cultive des fleurs plutôt que des légumes, et les jardins ainsi partagés deviennent des lieux de vie collective à l’échelle d’un quartier.

 

Reste qu’après des années de purgatoire – l’élevage et le maraîchage en ville ont longtemps été interdits par les règlements sanitaires municipaux – l’agriculture urbaine retrouve ses lettres de noblesse. Le potager créé par l’épouse du président des Etats-Unis Michelle Obama sur la pelouse de la Maison blanche est emblématique d’un mouvement qui vise à relocaliser la production agricole et à substituer aux espaces engazonnés des jardins fertiles.

L’exemple de Detroit, aux Etats-Unis, est moins anecdotique: le millier de fermes urbaines recensé dans cette ville touchée de plein fouet par la désindustrialisation permet de remédier en partie au « désert alimentaire » (food desert), où produits frais et de saison sont hors de portée pour le tiers de la population vivant sous le seuil de pauvreté. A une échelle plus grande encore, Cuba, privée de denrées alimentaires d'importation pendant la période « especial », a réussi sa transition – certes sous contrainte – vers un modèle agricole de quasi-autosuffisance.

 

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), à l’échelle planétaire ce sont 800 millions de personnes qui dépendent de la production agricole urbaine. Il est donc vital de protéger les terres arables à proximité des villes, faute de quoi la pauvreté et l'insécurité alimentaire risquent de s'aggraver.

 

 

Voir aussi, le programme Grown in Detroit et les Centres de ressources sur l'agriculture urbaine et la sécurité alimentaire

 

 

Cet article fait partie de notre notre édition spéciale "Un monde de solutions".

 

Maraîchage urbain, petit élevage, vergers collectifs : la production agricole, qui avait quasiment disparu du paysage des villes « modernes » a fait une réapparition remarquée ces dernières années à la faveur du renchérissement du prix des aliments et de nouvelles inquiétudes concernant leur provenance.
 
Dans les interstices urbains, sur les trottoirs, dans les friches et sur les...

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