Dans ce cadre, certaines voix sunnites ont estimé que ce crime pourrait dissimuler un scénario visant à susciter des actions de représailles contre la ville d’Ersal, principale agglomération sunnite dans le nord de la Békaa.
Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, a stigmatisé ce « crime caractérisé » qu’il faudra traiter avec « la plus grande fermeté ». Cet acte « n’est qu’une tentative flagrante de semer les graines de la discorde entre les habitants de la Békaa-Nord », a-t-il ajouté, pressant « toutes les personnes sages à Baalbeck, au Hermel, à Ersal et ailleurs dans la Békaa de faire preuve de retenue et d’œuvrer à la pacification ».
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a souligné pour sa part que « ce crime commis par des terroristes contre des innocents vise à provoquer la discorde entre Libanais ».
« Cet acte porte en lui des significations très graves qui imposent un surcroît de sagesse dans la riposte », a ajouté cheikh Kabalan, mettant en garde les habitants de la Békaa contre « les fauteurs de troubles qui font ce qu’ils peuvent pour répandre la peur et les ferments de la discorde ». « Il leur faudra faire preuve de patience, d’éveil et de sagesse », a-t-il dit.
« En tant que Libanais, nous devons prendre nos distances à l’égard de tous ceux qui œuvrent à favoriser les désaccords », a-t-il ajouté.
De son côté, le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a vu dans le quadruple meurtre « une tentative désespérée d’allumer le feu de la guerre civile sectaire dans le pays ». « Il faut faire preuve d’éveil et de prudence, et s’abstenir de toute réaction susceptible de réaliser la volonté des planificateurs (du crime) », a-t-il dit.
Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, a noté « la présence de parties agissant clairement pour entraîner le Liban et la Békaa en particulier dans la guerre civile ».
« Les dessous de ce crime sont limpides », a ajouté l’ex-Premier ministre. Il a imputé au Hezbollah une responsabilité indirecte dans cet incident, en partant du raisonnement selon lequel « sa participation à la guerre en Syrie aux côtés du régime syrien est de nature à avoir des retombées néfastes au Liban ».
Saluant « la position responsable du commandement de l’armée et des services sécuritaires » à la suite de ce crime, M. Siniora a stigmatisé les menaces proférées contre les habitants d’Ersal comme s’il fallait leur faire assumer la responsabilité de l’agression.
Mais un membre de son bloc, le député Jamal Jarrah, est allé plus loin en soulignant que « quelque chose semble être en voie de préparation aujourd’hui contre Ersal ». Pour M. Jarrah, le maintien de la paix civile passe par le retrait du Hezbollah de Syrie, « parce que son intervention aux côtés du régime syrien a accru le niveau des tensions au Liban ».
Son collègue Khaled Zahraman a mis l’accent sur le fait que l’armée a fourni aux proches des victimes des informations selon lesquelles les investigations montrent que « les habitants d’Ersal n’ont rien à voir avec le crime ».
Et le député du Akkar de souligner que les incidents répétés qui se produisent autour d’Ersal cachent « une volonté de prendre pour cible » cette ville sous prétexte qu’elle abriterait des éléments d’el-Qaëda et du Front al-Nosra, ce qui est faux selon lui.
Quant à Imad el-Hout, député de la Jamaa islamiya, il s’est demandé si le quadruple meurtre ne viserait pas à « entraîner la Békaa-Nord dans un conflit sectaire ayant pour but de permettre la prise de contrôle de la ville d’Ersal et, du coup, la fermeture de l’une des principales voies d’accès humanitaires dont profite le peuple syrien fuyant les crimes du régime et de ses alliés ».
« Chaque jour supplémentaire que le Hezbollah passe en Syrie aggrave les tensions au Liban et rend possible une importation de la crise syrienne dans ce pays », a-t-il également souligné.
Dans les rangs du bloc du Changement et de la Réforme, le député Farid el-Khazen a estimé que c’est une « cinquième colonne » qui tente de semer la discorde au Liban, soulignant que les « principales parties politiques du pays ne la souhaitent pas ».
commentaires (4)
La cinquième colonne....ah ouais...on enetd çà depuis 1969...la conquième colonne...elle s'appelerait pas la classe politique libanaise ,cette cinquième colonne? vendus/pourris,à quelque exceptions rares près? gras du bide et gros du compte en banque...rolex en or et cerveau en pourriture? Cinquième colonne....mon cul....tas de merde de l'Etoile,oui!
GEDEON Christian
16 h 06, le 18 juin 2013