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À La Une - Diplomatie

Les Émirats pourraient abolir prochainement les permis de séjour de 1 200 Libanais

Les retombées sur les Libanais et sur l’économie du pays de la participation massive du Hezbollah dans les combats en Syrie aux côtés des forces de Bachar el-Assad commencent à se faire ressentir dans certains pays du Golfe.
Le site d’information nowlebanon rapporte sur ce plan que les Émirats arabes unis pourraient abolir sous peu les permis de séjour de 1 200 Libanais. La communauté libanaise aux Émirats compte près de 120 000 personnes qui travaillent dans divers secteurs de l’économie. Parallèlement, l’un des pays du Conseil de coopération du Golfe aurait informé il y a quarante-huit heures le palais Bustros de sa décision d’expulser dans l’immédiat neuf ressortissants libanais, dont deux sunnites, deux chrétiens et cinq chiites. Cette mesure suscite l’inquiétude des milieux libanais dans le Golfe qui craignent que les sanctions que le Conseil de coopération du Golfe a décidé d’appliquer à l’encontre des membres et partisans du Hezbollah ne dépassent le cadre des Libanais proches du Hezbollah pour englober également les factions alliées au parti chiite.


Ces appréhensions ont été ravivées par la déclaration, rapportée par le quotidien saoudien Asharq al-Awsat, du secrétaire général adjoint du CCG pour les négociations et le dialogue stratégique, Abdel Aziz al-Awicheq, qui a indiqué que « les alliés du Hezbollah, tels que le général Michel Aoun, pourraient être également touchés par les mesures coercitives décidées mardi par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), suite à l’intervention militaire du parti chiite en Syrie ».
« Des outils identiques à ceux utilisés pour traquer les terroristes seront utilisés pour identifier les membres du Hezbollah et leurs alliés vivant dans les pays membres du CCG », a-t-il ajouté, tels que « le suivi des transactions financières vers le parti de Dieu et la Syrie » et « le blanchiment d’argent ».
L’extension des sanctions aux « alliés du Hezbollah » serait due au fait que le parti chiite pourrait court-circuiter les mesures prises par le CCG en utilisant ses alliés – en l’occurrence des partisans du général Aoun – comme paravent pour tenir ses activités à l’écart des sanctions du CCG.


En tout état de cause, et indépendamment des considérations d’ordre partisan, les retombées économiques de l’implication du Hezbollah dans la répression visant les opposants syriens inquiètent au plus haut point les milieux locaux. Le site nowlebanon relève à cet égard que près de 500 000 Libanais travaillent actuellement dans les pays du Golfe. Ils se répartissent comme suit, précise la même source : 200 000 en Arabie saoudite, 120 000 aux Émirats, 50 000 au Koweït et 30 000 au Qatar. Parallèlement, non moins de 65 % des touristes qui visitent traditionnellement le Liban durant la période d’été proviennent des pays du Golfe. Or, face à la situation créée par la politique suivie par le Hezbollah, les pays du CCG ont demandé à leurs ressortissants d’éviter de se rendre au Liban et à ceux qui y résident de quitter le pays, ce qui ne peut qu’aggraver la crise économique qui ébranle depuis plusieurs mois le Liban.

 

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