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À La Une - Sanctions

Au Koweït, lancement de campagnes anti-Iran et anti-Hezbollah

Une opération de boycott et des manifestations organisées.

Des dizaines de militants ont manifesté le 11 juin devant l'ambassade du Liban au Koweït pour protester contre l'engagement armé du Hezbollah aux côtés des troupes du régime. AFP/YASSER AL-ZAYYAT

Des chaînes de supermarchés au Koweït ont lancé une campagne de boycott des produits iraniens et des militants ont manifesté contre le Hezbollah libanais pour dénoncer l'engagement de ce parti dans le conflit armé en Syrie.

 

Dans des communiqués publiés mercredi dans la presse, au moins neuf des 50 "Sociétés coopératives", qui gèrent des supermarchés, ont annoncé avoir retiré de leurs rayons les produits iraniens pour protester contre le soutien de Téhéran au régime de Bachar el-Assad. Ces sociétés contrôlent largement le secteur de la vente au détail dans le riche émirat pétrolier du Golfe. L'une d'elles a indiqué que la prochaine étape serait le limogeage des employés iraniens et la résiliation de leurs permis de séjour.
Quelque 50.000 Iraniens travaillent au Koweït, pour la plupart dans des emplois subalternes. Les exportations d'Iran au Koweït se limitent essentiellement à des produits alimentaires.


Par ailleurs, des dizaines de militants ont manifesté mardi soir devant l'ambassade du Liban pour protester contre l'engagement armé du Hezbollah aux côtés des troupes du régime Assad et brûlé des portraits du chef du mouvement, Hassan Nasrallah.

 

 

Des Koweïtiens brûlent un portrait de Hassan Nasrallah. AFP/YASSER AL-ZAYYAT

 


Les Koweïtiens sunnites forment plus de 70% d'une population autochtone de 1,2 million d'habitants. La rébellion en Syrie est formée en grande majorité de sunnites alors que le régime Assad appartient à la minorité alaouite, une branche du chiisme.


Des dignitaires koweïtiens ont lancé une campagne de collecte de fonds sur internet et dans les mosquées pour venir en aide au peuple syrien et à la rébellion, certains cherchant disent-ils, à réunir suffisamment de fonds pour armer 12.000 combattants et les envoyer en Syrie, à raison de 2.500 dollars par combattant.


Lundi, les monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar- ont annoncé des sanctions contre le Hezbollah, en représailles à l'intervention du parti en Syrie. Dans un communiqué, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) précise que son conseil ministériel a "décidé de prendre des mesures contre les membres du Hezbollah touchant à leur (titre de) séjour ou à leurs opérations financières et commerciales dans les Etats membres".

 

Les six monarchies ont également dénoncé "avec véhémence la flagrante intervention du Hezbollah dans la crise syrienne". Dans leur communiqué, elles soulignent que "la participation du Hezbollah à l'effusion du sang du peuple syrien frère a révélé la nature du parti et ses véritables objectifs qui dépassent le cadre du Liban et de la nation arabe", en allusion à son alliance avec l'Iran chiite.

"L'intervention illégitime du Hezbollah et les pratiques ignobles de ses miliciens en Syrie porteront atteinte à ses intérêts dans les pays du CCG", menace le communiqué, invitant par ailleurs "le gouvernement libanais à assumer ses responsabilités quant à l'attitude du Hezbollah et de ses pratiques illégales et inhumaines en Syrie et dans la région".

 

Réuni dimanche, le Conseil ministériel du CCG avait annoncé des mesures de rétorsion contre "les intérêts du Hezbollah", sans préciser la nature de ces mesures.

 

Les riches monarchies pétrolières du Golfe accueillent d'importantes communautés libanaises de différentes confessions, y compris chiite, qui n'affichent cependant pas leur appartenance politique dans ces pays, où les partis sont interdits.

 

Le Hezbollah a dépêché des centaines d'hommes armés en Syrie où ils ont notamment aidé l'armée de Bachar el-Assad à reprendre aux rebelles début juin la ville stratégique de Qousseir après d'âpres combats, alors que se multiplient les efforts diplomatiques pour tenter de mettre fin au conflit, qui a fait plus de 94.000 morts depuis mars 2011.

 

 
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commentaires (4)

CHEZ NOUS LE DIALOGUE, ENTRE TOUTES LES PARTIES, MALGRÉ LES INGÉRENCES DES UNS ET DES AUTRES DANS LE VOISINAGE, ET SURTOUT À CAUSE DE CES INGÉRENCES, EST UNE URGENTE NÉCESSITÉ !

SAKR LOUBNAN

16 h 22, le 13 juin 2013

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Commentaires (4)

  • CHEZ NOUS LE DIALOGUE, ENTRE TOUTES LES PARTIES, MALGRÉ LES INGÉRENCES DES UNS ET DES AUTRES DANS LE VOISINAGE, ET SURTOUT À CAUSE DE CES INGÉRENCES, EST UNE URGENTE NÉCESSITÉ !

    SAKR LOUBNAN

    16 h 22, le 13 juin 2013

  • C'est pas contre l'Iran précisement, ni contre le Hezbollah...C'est contre les chiites...triste qu'ils en arrivent là...

    Nayla Tahan Attié

    19 h 57, le 12 juin 2013

  • Quoiqu'ils fassent ces obscurantistes il n'y aura pas de guerre Sunnites-Chiites... car les chiites et partie des sunnites (même si elle est moins tapageuse car éduquée et juste) NE-LA-VEULENT-PAS, mais il y aura temps à autre une bonne baston circonscrite s'il y aura dépassement des limites consenties genre ce que nous avons connus en 2007 et ce que avons risqué de connaitre à Sayda récemment. Quant à Tripoli, c'est la bouche du Volcan qui éructera de temps à autre en fonction des activités souterraines ci et là!

    Ali Farhat

    19 h 53, le 12 juin 2013

  • Les arabes sont –ils tombés dans le piège de la guerre de religion pour un début d’affrontement entre sunnites et chiites ? A suivre . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    13 h 31, le 12 juin 2013

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