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Liban

La confiance entre les réfugiés syriens et les habitants de certaines localités remise en cause

Le dossier des réfugiés syriens au Liban a également été au coeur de l'entretien entre Samir Geagea et la chef de la délégation européenne au Liban, Angelina Eichhorst. Photo ANI

Le dossier des réfugiés syriens continue de susciter de nombreuses préoccupations, tant il est vrai que cette question commence à peser lourd en matière d’aide humanitaire et de sécurité, les réfugiés syriens étant souvent divisés en deux camps, ceux qui soutiennent le régime et ceux qui s’y opposent.
Sur ce plan, des sources citées par l’agence al-Markaziya ont rapporté plusieurs incidents qui se sont récemment produits au Liban-Sud du fait de ce clivage. À Aïta Chaab, des inconnus ont rossé un Syrien, Mohammad Hassan Kablawi, originaire d’Idlib, après que ce dernier a été surpris en train de transmettre des informations concernant la région du Sud, notamment en ce qui concerne la répartition sur le terrain des forces partisanes et des effectifs de sécurité, leurs mouvements et leur déploiement, ainsi que des renseignements sur la manière avec laquelle certains éléments s’apprêtaient à prendre le chemin de Syrie pour participer aux combats.
Les sources ont affirmé que les agresseurs ont retrouvé aux mains du réfugié syrien les numéros de téléphone de plusieurs responsables de l’ASL et du Front al-Nosra, auxquels il faisait parvenir les informations recueillies. Le Syrien aurait quitté la localité vers une destination inconnue.
Les sources ajoutent à ce propos que la confiance entre les habitants et les ouvriers syriens qui ont afflué vers le Sud depuis le début de la crise a été érodée, d’autant que plusieurs d’entre eux semblent avoir été enrôlés par le Front al-Nosra, moyennant le paiement d’une certaine somme d’argent.
Dans la localité de Habbouche, les habitants ont violemment tabassé un groupe d’ouvriers syriens dont l’un est mort sous les coups. Les habitants de ce village ont également chassé une femme syrienne qui avait publiquement déclaré sa sympathie pour l’ASL.
Dans ce contexte, le dossier des réfugiés a été au centre d’une réunion qui a groupé le chef de l’État, Michel Sleiman, le ministre démissionnaire des Affaires sociales, Waël Bou Faour, et le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel. Les discussions ont porté sur les moyens susceptibles de faire face à ce problème humain aux conséquences multiples.
Cette réunion a été suivie d’une autre, plus technique, entre les ministres Charbel et Bou Faour, en présence des responsables des mohafazats et des caïmacams, ainsi que du président de la cellule sécuritaire chargée du dossier des réfugiés, le général Pierre Salem.
Il s’agit d’une rencontre dont l’objectif est de trouver des solutions à cette question à la lumière de l’action entreprise par la cellule sécuritaire « qui coordonne étroitement avec les mohafez et les caïmacams », a expliqué M . Charbel. Le ministre a mis en garde contre ceux qui tentent d’exploiter leur qualité de réfugié alors qu’ils ont les moyens de fonder une entreprise, précisant que dans ce cas de figure, c’est la loi libanaise qui s’applique.
À son tour, M. Bou Faour a réitéré la position officielle du gouvernement libanais, à savoir le refus de fermer les frontières devant les réfugiés, et de refouler un réfugié ou de le remettre aux autorités de son pays.
Le dossier des réfugiés syriens continue de susciter de nombreuses préoccupations, tant il est vrai que cette question commence à peser lourd en matière d’aide humanitaire et de sécurité, les réfugiés syriens étant souvent divisés en deux camps, ceux qui soutiennent le régime et ceux qui s’y opposent. Sur ce plan, des sources citées par l’agence al-Markaziya ont rapporté...
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