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À La Une - Syrie

Moscou a livré des missiles à Damas

L’opposition lance un appel « urgent » à la communauté internationale pour sauver « plus de 1 000 civils blessés » piégés à Qousseir.

Le président syrien Bachar el-Assad a accordé hier une entrevue exclusive à la télévision al-Manar du Hezbollah. Photo AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a admis implicitement avoir reçu de son allié russe des systèmes sophistiqués de défense antiaérienne, une mesure qui vise à dissuader toute intervention étrangère dans la guerre en Syrie. Interrogé par al-Manar, la télévision du Hezbollah, sur la livraison des missiles sol-air promis par Moscou, M. Assad a répondu : « Tous les accords passés avec la Russie seront honorés, et une partie l’a déjà été dernièrement. »

La confirmation de la livraison de missiles russes S-300 pourrait encore faire monter la tension dans la région, où une contagion du conflit est redoutée par les observateurs. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a justifié mardi leur livraison prévue en estimant qu’ils visaient à dissuader toute velléité d’intervention extérieure dans le conflit. Selon le Wall Street Journal, l’accord de vente des missiles remonte à 2010. Ces missiles ultramodernes peuvent détruire des avions ou des missiles guidés, et selon le ministre israélien des Affaires stratégiques, Youval Steinitz, ils peuvent atteindre des avions au-dessus du principal aéroport israélien.


Le président syrien a annoncé en outre qu’il entend se rendre en personne à la conférence internationale prévue en juin à Genève.
Il a également assuré que tout accord de paix sera soumis à référendum. Le président syrien s’est aussi déclaré « confiant » dans la victoire de ses troupes. Enfin, M. Assad a dit qu’il sera candidat à la présidentielle de 2014 « si le peuple le veut ».


Déclenchée en mars 2011 par une révolte populaire qui s’est militarisée face à la répression, la guerre oppose l’armée à une rébellion hétéroclite composée de déserteurs, de civils ayant pris les armes et d’étrangers jihadistes. Les combattants du Hezbollah, un allié indéfectible de M. Assad, prennent part aux combats aux côtés de l’armée dans la ville stratégique de Qousseir, proche de la frontière libanaise, reprise à 80 % par les troupes loyalistes. Soldats et combattants du Hezbollah se préparent à y attaquer la dernière poche rebelle, alors que l’opposition a lancé un appel « urgent » à la communauté internationale pour sauver « plus de 1 000 civils blessés » piégés dans la ville. « La ville manque totalement de médecins, de personnel soignant et de kits d’aide de première urgence », a ajouté dans un communiqué la Coalition de l’opposition. La télévision syrienne a annoncé la prise du secteur d’Arjoune, une des dernièrès places fortes de la rébellion dans le nord de Qousseir, réduisant quasiment à néant les chances des combattants de pourvoir s’échapper sans être tués ou capturés.


Par ailleurs, le gouvernement de Bahreïn a appelé ses citoyens à éviter de s’impliquer dans des conflits régionaux armés, après l’annonce de la mort d’un jeune Bahreïni parti combattre aux côtés de la rébellion en Syrie, selon la presse hier. Le ministre de l’Intérieur, cheikh Rached ben Abdallah al-Khalifa, a indiqué que le soutien au peuple syrien devrait se faire « dans le respect de la légalité internationale » et a averti ses concitoyens contre le risque de « s’engager dans des groupes violents et extrémistes ». Cette mise en garde intervient après l’annonce sur YouTube par un dignitaire sunnite bahreïni, cheikh Adel al-Hamad, de la mort de son fils, Abderrahman, 19 ans, dans les combats en Syrie. Cheikh Hamad, connu pour ses prêches en faveur du jihad contre le régime syrien, a indiqué que son fils avait visité la Syrie à deux reprises depuis le déclenchement en 2011 de la révolte dans ce pays où il avait fini par mourir dans les combats. Il s’agit du premier Bahreïni à être annoncé mort sur le front de guerre en Syrie.

Riposte turque
Enfin, l’armée turque a riposté mercredi à des tirs venant de Syrie qui ont visé l’un de ses blindés lors d’une patrouille à la frontière, a annoncé hier l’état-major turc. Trois à cinq hommes non identifiés ont ouvert le feu 15 à 20 fois en direction du véhicule, qui patrouillait dans le sud de la province de Hatay, précise-t-il. Aucune victime n’est à déplorer côté turc.

 

 

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