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Liban - Éclairage

Le sort des élections fixé en principe la semaine prochaine


Avec la réunion, lundi, du gouvernement chargé des affaires courantes, les chances du déroulement des élections législatives sur la base de la loi actuelle remontent en flèche. D’ailleurs, les différents blocs politiques – même ceux qui ont déclaré à maintes reprises rejeter cette loi – ont procédé aux formalités de dépôt des candidatures, selon les règles en vigueur. Au cas où... Mais jusqu’à présent, et en dépit de cette double démarche, le flou sur le sort des élections reste entier. Le coup de bluff que chaque partie joue pourrait bien aboutir à la tenue des élections dans les plus brefs délais. En tout cas, toutes les parties se comportent comme si le scénario devait se dérouler ainsi. Pourtant, en douce, les possibilités restent ouvertes. En fait, il y aurait quatre options : la tenue des élections sur la base de la loi de 1960 avec un report technique de deux ou trois semaines ; la tenue des élections sur base de la loi actuelle avec un report de six mois ; le report des élections pour une longue période d’un an et demi ou de deux ans, et... le vide, c’est-à-dire la fin de la session ordinaire, l’expiration du mandat du Parlement, sans qu’une décision soit prise. Dans ce dernier cas de figure, même si le Premier ministre désigné parvenait à former un gouvernement, celui-ci ne pourrait pas obtenir la confiance d’un Parlement inexistant...
Jusqu’à présent, les différentes parties affirment toutefois vouloir éviter ce scénario. En même temps, elles ne font rien pour faciliter une entente sur l’une ou l’autre des deux autres options, après avoir échoué à s’entendre sur une nouvelle loi électorale. À ce sujet, la dernière réunion de la sous-commission chargée d’examiner les projets de loi électorale qui s’est tenue sous la présidence de Nabih Berry a été très significative, les membres n’ayant réussi à s’entendre sur aucun point. Dès qu’un camp faisait une proposition, l’autre s’empressait de la rejeter. M. Berry a d’ailleurs levé la séance en promettant de convoquer une autre réunion avant la fin du mois, en préparation à une assemblée plénière qui prendrait la décision finale. Mais depuis cette réunion, et en dépit des contacts entrepris par M. Berry, il n’y a eu aucun changement qui justifierait la convocation d’une nouvelle réunion.
Chaque partie campe sur ses positions. Le général Aoun veut la tenue des élections au plus tôt, même si elles doivent se tenir sur la base de la loi de 1960. Il rejette ainsi catégoriquement la possibilité de proroger le mandat du Parlement et il affirme n’accepter qu’un report technique de quelques semaines.
Les Forces libanaises et le courant du Futur préfèrent un report technique de six mois, le temps d’effacer le choc de l’abandon du projet orthodoxe et la réaction négative qu’il a suscitée au sein de la rue chrétienne. Mais le courant du Futur ne veut pas entendre parler de la prorogation du mandat du Parlement, surtout tant que le Premier ministre désigné n’a pas formé un gouvernement. Dépêché par M. Berry auprès du chef du bloc du Futur Fouad Siniora, le ministre Ali Hassan Khalil est revenu avec une position claire à ce sujet.
Le Hezbollah et Amal préfèrent, de leur côté, la prorogation du mandat du Parlement d’un an et demi ou de deux. Pourquoi pas un an ? Parce qu’en mai 2014, ce sera le rendez-vous de l’élection présidentielle, et il sera difficile d’organiser les deux élections simultanément. Amal et le Hezbollah privilégient ce scénario officiellement parce qu’ils ont des craintes sur la situation sécuritaire. La tension confessionnelle est grande et les incidents se multiplient, du Nord à Saïda, en passant par la Békaa. Comment pouvoir lancer des campagnes électorales et organiser des élections dans un tel contexte, d’autant que le feu syrien se rapproche de plus en plus du Liban ? Mais si les autres composantes du pays veulent la tenue des élections, alors soit, mais le plus tôt possible et non dans six mois.
Walid Joumblatt, qui a été le plus clair dans sa volonté de maintenir la loi actuelle, ne serait pas opposé à une éventuelle prorogation du mandat du Parlement pour un an ou deux, puisqu’elle préserve son rôle déterminant et en même temps maintient une sorte de statu quo au Liban en attendant la suite des développements régionaux.
De son côté, le président Michel Sleiman se déclare ouvertement en faveur de la tenue des élections dans quelques semaines ou dans six mois, rejetant officiellement toute idée de prorogation pour le Parlement et pour lui. Pourtant, ces deux possibilités sont de plus en plus évoquées dans les coulisses.
Quel sera finalement le scénario adopté ? Les prochains jours devraient être décisifs, mais la situation à Tripoli devrait forcément peser sur la décision générale, d’autant qu’on voit mal, par exemple, comment les alaouites pourraient choisir leurs députés (deux) qui, dans le découpage actuel, sont élus par les voix sunnites de Tripoli et du Akkar...
Avec la réunion, lundi, du gouvernement chargé des affaires courantes, les chances du déroulement des élections législatives sur la base de la loi actuelle remontent en flèche. D’ailleurs, les différents blocs politiques – même ceux qui ont déclaré à maintes reprises rejeter cette loi – ont procédé aux formalités de dépôt des candidatures, selon les règles en vigueur. Au...
commentaires (5)

BOUKRA ! LA SEMAINE PROCHAINE ! A LA LIBANAISE ! CELA PEUT ÊTRE DANS UN AN... DANS DEUX... PEUT-ÊTRE JAMAIS ! MAIS C'EST TOUJOURS DU " BOUKRA " BIEN LIBANAIS...

SAKR LOUBNAN

13 h 54, le 26 mai 2013

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Commentaires (5)

  • BOUKRA ! LA SEMAINE PROCHAINE ! A LA LIBANAISE ! CELA PEUT ÊTRE DANS UN AN... DANS DEUX... PEUT-ÊTRE JAMAIS ! MAIS C'EST TOUJOURS DU " BOUKRA " BIEN LIBANAIS...

    SAKR LOUBNAN

    13 h 54, le 26 mai 2013

  • On se rend enfin compte dans quelle mouise Geagix a foutu le pays, je ne sais toujours pas quel intérêt avait il de faire reculer le camp chrétien , comme le déclarait Gémayel hier. S'il faut des élections qu'elles aient lieu et qu'on en finisse, de toute façon seul le camp chrétien est divisé autant, tous les autres feront le plein de voix comme d'hab. Dans quel galère tu nous a embarqué Geagix ?? Allah yisemhak.Et béni soit Scarlett.

    Jaber Kamel

    09 h 46, le 26 mai 2013

  • Des "principes!".... dans ce Patelin ?

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    12 h 17, le 25 mai 2013

  • DE QUELLE ANNÉE ET DE QUELLE DÉCENNIE, POUR NE PAS DIRE SIÈCLE, S.V.P. ?

    SAKR LOUBNAN

    09 h 57, le 25 mai 2013

  • "Amal et le Hezbollah privilégient ce scénario (la prorogation du mandat du Parlement d’un an et demi ou de deux) officiellement parce qu’ils ont des craintes sur la situation sécuritaire". Ces gens-là ne finiront jamais de se foutre de la gueule des Libanais.

    Robert Malek

    04 h 50, le 25 mai 2013

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