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À La Une - Liban

Obama dénonce l'implication du Hezbollah en Syrie

La diplomatie américaine condamne l’assaut militaire contre Qousseir, accusant le régime de Damas de chercher à déclencher un conflit communautaire.

Le président américain Barack Obama. archives AFP

Le président américain Barack Obama a exprimé hier auprès du président Michel Sleiman ses inquiétudes sur la présence du Hezbollah en Syrie lors d’un appel téléphonique entre les deux dirigeants, a fait savoir la Maison-Blanche. Cet appel fait suite à l’assaut ce week-end des forces du régime syrien, aidées par le parti chiite, sur la ville syrienne de Qousseir.


« Le président Obama a souligné ses craintes quant au rôle croissant du Hezbollah en Syrie, qui combat en soutien au régime Assad, ce qui va à l’encontre des politiques du gouvernement libanais », a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué. Le dirigeant américain a aussi assuré le Liban de son « soutien », selon ce communiqué, soulignant sa « reconnaissance à l’égard du président Sleiman et du peuple libanais pour le maintien de frontières ouvertes et l’accueil de réfugiés venant de Syrie ».


Les deux dirigeants ont évoqué les risques d’extension du conflit dans ce pays, voisin de la Syrie, et se sont « mis d’accord » sur le fait que le Liban, conformément à son attitude jusqu’à présent, reste en dehors du conflit en « évitant des actions qui engagent le peuple libanais ».

 

 

(Lire aussi : Les membres du Hezb tués à Qousseir)

 


De son côté, la diplomatie américaine a vivement condamné l’assaut militaire contre Qousseir, accusant le régime de Damas de chercher à déclencher un conflit communautaire.


« Les États-Unis condamnent avec force les violentes frappes aériennes et de l’artillerie du régime Assad ce week-end sur la ville syrienne de Qousseir, le long de la frontière libanaise, où plus de 90 personnes ont trouvé la mort. En menant cet assaut, le régime Assad provoque délibérément des tensions communautaires », a déclaré le porte-parole adjoint du département d’État Patrick Ventrell. « Nous condamnons également l’intervention directe du Hezbollah (...) dont les membres jouent un rôle significatif dans l’offensive du régime » du président syrien Bachar el-Assad, a ajouté le diplomate américain, dont le pays dénonce régulièrement l’appui qu’apporte le groupe chiite libanais aux forces armées syriennes.


« L’occupation par le Hezbollah de villages le long de la frontière libano-syrienne et son soutien au régime et aux milices favorables à Assad exacerbent les tensions communautaires régionales et perpétuent la campagne de terreur du régime contre le peuple syrien », a encore fustigé M. Ventrell.

 

(Lire aussi : L’émir du Qatar critique l’inaction des grandes puissances)

Baabda confirme
La condamnation américaine a été aussitôt confirmée par le palais de Baabda où l’on précise que le président Obama a renouvelé, au cours de son appel téléphonique, son soutien aux efforts du chef de l’État en vue de préserver la stabilité politique du Liban et la position de non-ingérence du Liban dans les affaires intérieures d’autres États, notamment la Syrie, sur base de la déclaration de Baabda.


Le président des États-Unis a mis l’accent sur la nécessité de « la formation d’un nouveau gouvernement au Liban et de la tenue des législatives dans les délais », ce qui « constituerait un message fort de la volonté du Liban de rester attaché à ses traditions démocratiques » et « consoliderait la stabilité interne à tous les niveaux ». Il a également soutenu l’idée d’une conférence internationale pour régler la question des réfugiés syriens à travers l’ONU.
Le chef de l’État a remercié son homologue américain, soulignant la nécessité de donner un coup d’accélérateur au processus de paix régional. Il a également souligné l’importance d’une aide américaine sur la question des réfugiés et du maintien de l’aide militaire accordée à l’armée libanaise, afin de lui permettre de protéger les frontières et la paix civile.

 

(Reportage : Ces Libanais prêts à mourir pour le Hezbollah en Syrie...)


Dans la journée, le président Sleiman avait reçu le ministre sortant de l’Intérieur Marwan Charbel, et le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim.


Il s’est par ailleurs entretenu avec le député Boutros Harb, qui a affirmé l’avoir informé de « son opposition au sabotage des institutions constitutionnelles ». M. Harb a estimé que s’il est nécessaire de reporter les élections, il ne doit s’agir que d’un report de quelques mois, pour « ne pas transformer le Liban d’État démocratique en État en faillite institutionnelle ». Dans son communiqué, M. Harb précise qu’il a discuté avec le chef de l’État de la formation du gouvernement et des infractions commises par certains ministres qui ne cherchent qu’à se construire des fortunes personnelles et offrir des services électoraux aux citoyens. Le député de Batroun a ainsi demandé au chef de l’État de tout mettre en œuvre pour mettre un terme aux agissements de ces ministres.


Sur un autre plan, le bureau de presse de la présidence a démenti les informations publiées par certains médias sur le fait que le chef de l’État aurait reçu des menaces directes d’Israël. Le communiqué présidentiel précise que les menaces israéliennes contre le Liban et ses violations sont permanentes, mais le président n’a rien reçu de ce genre.

 

 

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