"Nous suivons attentivement les développements (en Syrie) et nous sommes prêts à tous les scénarios", a déclaré dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet.
"Le gouvernement d'Israël agit de manière responsable, déterminée et prudente pour assurer l'intérêt suprême de l'Etat d'Israël, la sécurité de ses citoyens, conformément à la politique que nous avons définie: empêcher autant que possible le transfert d'armes sophistiquées au Hezbollah et à des éléments terroristes", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, M. Netanyahu a rencontré le président russe Vladimir Poutine et l'a mis en garde contre la livraison à la Syrie de missiles anti-aériens S-300, qui pourrait rendre difficiles de futures attaques aériennes israéliennes contre des cibles en Syrie.
"Si le Hezbollah et l'Iran soutiennent la Syrie et l'aident à maintenir son régime, pourquoi ne donneraient-ils pas ces armes au Hezbollah?", a déclaré samedi soir à la télévision Amos Gilad, un haut responsable du ministère israélien de la Défense, faisant allusion aux missiles S-300. "Cela constitue une menace pour nous et pour les Américains dans le Golfe persique et partout", a-t-il ajouté.
"Puisque la Syrie a déjà transféré des missiles scud au Hezbollah, nous avons des raisons de croire que des missiles de type S-300 pourraient bientôt être livrés (au parti chiite)", a-t-il poursuivi.
(Pour mémoire : Transfert d'armes au Hezbollah : Israël menace la Syrie de nouveaux raids)
Début mai, Israël a mené deux frappes aériennes en 48 heures en Syrie. Ces frappes auraient visé des armes destinées au Hezbollah libanais, allié du régime de Bachar el-Assad.
Dans un discours prononcé le 9 mai dernier et visant à répondre aux raids israéliens en Syrie, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a annoncé que Damas allait donner à son parti "de nouveaux types d'armes capables de changer l'équilibre des forces dans la région". Il a également assuré que le Hezbollah allait aider la Syrie à libérer le Golan occupé.
Le leader chiite avait officiellement reconnu, le 30 avril dernier, l'implication de ses militants dans les combats aux côtés des forces de Bachar el-Assad dans les régions frontalières avec le Liban.
Dans son édition de dimanche, le quotidien panarabe al-Hayat a indiqué que les ministres des affaires étrangères européens allaient discuter fin mai de la possibilité d'inscrire la branche militaire du Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes à la demande pressante du Royaume-uni.
L'implication du parti chiite dans la crise syrienne a poussé le Royaume-uni à faire cette demande, a précisé le journal.
(Pour mémoire : Quatre ans de prison à Chypre pour un membre du Hezbollah accusé de complot anti-israélien)
Selon le quotidien, la France hésite à classer tous les membres du parti sur cette liste et pourrait choisir d'inclure quelques uns.
Lire aussi
Assad intraitable : "Démissionner, ce serait fuir"
"Le gouvernement d'Israël agit de manière responsable, déterminée et prudente pour assurer l'intérêt suprême de l'Etat d'Israël, la sécurité de...
commentaires (9)
Je re-réagis car le titre n'est plus le même! c'est vrai ce que disent les criminels d'israhell.. Et la priorité du hezb semble-t-il, corrigez-moi si me trompe, c'est de bien s'armer pour défendre le Liban des sionistes. Ben voilà, à chacun ses priorités dans cette guerre des priorités.. mais il me semble que les priorités du hezb et ses alliés régionaux ont largement le dessus sur les priorités de l'un des pires ennemis de l'humanité (sans rien oter du "mérite" propre aux djihadistes adeptes du "pseudo-salaf" de l'islam).
Ali Farhat
21 h 24, le 20 mai 2013