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Rojo Del Libano : des musiciens déterminés à introduire le flamenco au Liban

« Rojo » comme rouge, « Del Libano », comme du Liban : le jeune groupe de musiciens et danseuses nous fait découvrir les charmes du flamenco.

Nous ne sommes pas en Andalousie, mais bien à Beyrouth. Dans les coulisses, les musiciens et danseuses s’apprêtent à souffler un air de flamenco. Ils ont entre 23 et 35 ans. Il y a Tarek, leader du groupe, Dany, guitariste, Bahaa, percussionniste et pianiste, Salah, chanteur et vocaliste, Vrej, également vocaliste, Mahmoud, guitariste rythmique, Élia, bassiste, et enfin Daniel, percussionniste.
Une lumière jaune vient parfois éclairer les murs noirs et rouges cernant le podium. Dès les premières notes, on plonge dans l’ambiance intime du désespoir, entre les pincements rapides de la guitare et une touche d’arabité qui vient parfois semer la confusion. Ambiance interrompue par des percussions détonantes, comme pour donner une puissance accrue au message transmis. Une dialectique des instruments qui s’estompe sous les applaudissements d’un public venu nombreux assister au concert de Rojo Del Libano au DRM. Puis, c’est l’Espagne, l’Espagne musicale traditionnelle qui annonce une suite dédiée à la musique latine populaire. De la douceur, une compassion, s’infiltrent dans le rythme et la concordance des différentes sonorités instrumentales. Auxquelles s’invitent naturellement les percussions et une guitare dansante qui annoncent le moratoire de la mélancolie des débuts. La musique se met à danser, enthousiaste et joyeuse. Une voix se dégage alors, et en langue espagnole, se met à chanter l’amour.

Un groupe éclectique
Le charme du groupe tient à l’éclectisme de sa composition. Ça commence avec Tarek, qui a étudié à la fondation Cristina Heeren Flamenco en Espagne ;
puis Dany, qui se distingue par sa technique à la guitare ; et Bahaa, un percussionniste et pianiste dévoué. Il y a ensuite Salah, chanteur en langue arabe qui a bénéficié de la formation du professeur Chafik Abou Chakra. Il ajoute une touche arabe au groupe par ses capacités vocales à combiner la musique folk arabe avec la langue espagnole. Quant à Vrej, il mélange harmonieusement différents styles de chant, incluant la pop étrangère, mais aussi la musique arménienne contemporaine, le folk et la musique traditionnelle orientale. Daniel, lui, est aux percussions et à la tabla. Étudiant en musicologie à la NDU, il a joué avec de nombreux artistes latinos et mondiaux. Élia joue à la basse et à la double basse, et a aussi étudié la musicologie à la NDU. Enfin, Mahmoud, guitariste rythmique, a pu, grâce au groupe, ajouter à sa musique des rythmes de flamenco et de rumba.
« Nous avons formé le groupe il y a deux ans. Au départ, c’était juste Tarek et Dany », raconte Bahaa, avant d’ajouter : « J’ai vite fait équipe avec la bande. Les autres musiciens et danseuses nous ont rejoints par la suite. Chacun est venu apporter sa touche. »
Concernant leur nom de scène, Bahaa explique : « Nous avons baptisé le groupe “Rojo Del Libano” car le rouge représente les émotions profondes dégagées par le flamenco, et qu’il est aussi la couleur du sang et l’emblème de la souffrance qu’a vécue le Liban. »

Flamenco thérapeutique
Les danseuses sont au nombre de trois : Martine, Raya et Rosita. Appelées aussi les « bailaoras », les deux premières travaillent dans le secteur de la psychomotricité et de la thérapie par la parole, qui combinent art, danse et plus particulièrement le flamenco dans leurs programmes de thérapie. Formées par la fameuse Maria Jesus de Melero, puis par Yalda Younes, Josele Miranda, Carlos Rodriguez et Yasmina Pineda, elles sont aussi allées à Cadiz, en Espagne, dans le cadre d’un entraînement avec la célèbre danseuse de flamenco, Belén Maya. Quant à Rosita Cocosian, danseuse espagnole, elle est tombée amoureuse du flamenco après sa rencontre avec le danseur Carlos Rodriguez.
Le groupe travaille actuellement sur la composition de chansons arabes inspirées par le flamenco et sur la réalisation d’un clip vidéo.

Maya SOURATI

www.facebook.com/rojodellibano
Nous ne sommes pas en Andalousie, mais bien à Beyrouth. Dans les coulisses, les musiciens et danseuses s’apprêtent à souffler un air de flamenco. Ils ont entre 23 et 35 ans. Il y a Tarek, leader du groupe, Dany, guitariste, Bahaa, percussionniste et pianiste, Salah, chanteur et vocaliste, Vrej, également vocaliste, Mahmoud, guitariste rythmique, Élia, bassiste, et enfin Daniel,...
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