Candidat déclaré à la présidentielle 2018, Alexeï Navalny a laissé entendre que le président Vladimir Poutine souhaitait ainsi écarter un rival potentiel. « Le dossier est totalement falsifié, fabriqué de toutes pièces. Je suis complètement innocent », a-t-il dit aux journalistes présents dans le tribunal, tout en se disant à nouveau convaincu qu’il serait reconnu coupable de toute façon. Les démêlés judiciaires de M. Navalny ne s’arrêtent d’ailleurs pas à l’affaire Kirovles : il est par ailleurs accusé d’avoir détourné 2,5 millions d’euros appartenant à un parti politique libéral, a été inculpé d’escroquerie et de blanchiment dans une autre affaire et a été aussi accusé d’avoir usurpé son statut d’avocat en fournissant de fausses informations. Toutes ces accusations sont rejetées par l’intéressé qui dénonce une opération du Kremlin destinée à le faire taire.
Toujours sur le plan des droits de l’homme, le parquet de Kostroma a mis en garde l’antenne locale du « Comité des mères de soldats », qui reçoit des financements des États-Unis, exigeant qu’elle s’inscrive au registre des « agents de l’étranger », a annoncé hier sa présidente, dénonçant une tentative d’intimidation. Le parquet a averti cette association qu’elle risquait une amende allant jusqu’à plus de 12 100 euros pour n’avoir pas respecté une loi controversée, qui oblige les ONG bénéficiant d’un financement étranger et ayant une activité « politique » à s’enregistrer comme « agents de l’étranger » et à se présenter en tant que tels dans toute activité publique, a expliqué Irina Reznikova.
Par ailleurs, un responsable du ministère russe de l’Industrie et du Commerce a annoncé hier que la Russie a détruit plus de 70 % de ses armes chimiques de l’époque de la guerre froide, dont la destruction complète était initialement prévue, comme pour les États-Unis, pour avril 2012, aux termes de la convention de 1997 sur l’interdiction des armes chimiques.
(Sources : agences)
Encore un qui va finir suicidé ou mystérieusement mort.
12 h 16, le 18 avril 2013