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À La Une - Syrie

Assad annonce des amnisties "pour renforcer la réconciliation"

Inauguration d'une centrale électrique près de Damas

Une femme et son enfant à Deir ez-Zor, le 15 avril 2013. REUTERS/Khalil Ashawi

Le chef de l'Etat syrien Bachar el-Assad a annoncé mardi une amnistie pour certains crimes et des réductions de peine, a annoncé l'agence officielle Sana.

Cette mesure intervient à la veille de l'anniversaire de l'indépendance de la Syrie, le 17 avril 1946, qui sera notamment marquée par une intervention télévisée du président syrien.

 

"Le président Assad a promulgué le décret 23, accordant une amnistie générale pour les crimes commis avant le 16 avril 2013", a affirmé l'agence. "La peine de mort sera remplacée par les travaux forcés à perpétuité et les Syriens qui ont rejoint les organisations terroristes ne feront qu'un quart de leur peine", précise le décret. Mais ce décret ne s'appliquera pas aux condamnés pour contrebande ou usage de drogue et aux Syriens ayant refusé d'être enrôlés dans l'armée, ajoute le texte.

En revanche, précise le texte, "les détenteurs d'armes qui remettraient leurs armes aux autorités dans un délai de 30 jours (...) et les soldats qui ont déserté" seront graciés. L'amnistie ne concerne pas les personnes recherchées par la justice en Syrie ou à l'étranger, "sauf si elles se rendent" dans un délai de un à trois mois.

 

Selon le ministre syrien de la Justice Najem al-Ahmad, cette amnistie vise à "renforcer la réconciliation sociale, la cohésion nationale, et les besoins de la vie commune à l'occasion de la fête nationale". "L'amnistie touche la grande majorité des crimes à des niveaux différents", indique le ministre, cité par Sana, précisant que le décret exclut "un nombre peu important de crimes, notamment ceux liés au terrorisme, à l'espionnage, à la traîtrise". Le régime désigne par "terroristes" les opposants et rebelles syriens en rébellion contre le pouvoir de Damas.

 

Le président Assad a décrété plusieurs amnisties depuis le début de la révolte en mars 2011 mais selon les organisations des droits de l'Homme, des dizaines de milliers de prisonniers croupissent toujours dans les centres de détention du pays.

 

Parallèlement, le Premier ministre syrien Waël al-Halqi a inauguré mardi une centrale électrique près de Damas d'un coût de 20 millions de dollars. Cette centrale d'une capacité de 250 mégawatts, a été inaugurée à Qoudsaya, au nord-est de Damas. Selon l'agence officielle Sana, elle a été installée par des "experts syriens avec du matériel importé d'Espagne et doit renforcer l'approvisionnement" dans plusieurs quartiers de Damas et de sa province. Elle "fait partie de 21 centrales installées dans la région sud de Syrie", dont la province de Damas fait partie, selon Sana.

La production électrique a baissé de près de moitié depuis le début du conflit, en raison du manque de carburant pour alimenter les centrales électriques, du à l'insécurité qui rend aléatoire le transport de gaz et de fioul, selon la presse officielle.

 

 

La Belgique contre le recrutement de combattants

Enfin, la Belgique est passée mardi à l'offensive contre les filières de recrutement de combattants pour la Syrie en procédant à plusieurs dizaines de perquisitions et à des interpellations dans les milieux islamistes, alors que les cas de jeunes Belges rejoignant les rebelles se multiplient.

 

Les policiers sont intervenus en début de matinée notamment à Anvers (nord) et à Vilvorde, dans la banlieue de Bruxelles, deux villes d'où sont partis ces derniers mois une bonne partie des quelque 80 jeunes volontaires pour la Syrie, a indiqué le parquet fédéral belge.

Parmi les personnes interpellées, qui sont soupçonnées de "participer aux activités d'un groupe terroriste", selon le parquet fédéral, figure Fouad Belkacem, l'ancien porte-parole de Sharia4Belgium, un groupuscule radical basé à Anvers qui avait annoncé sa dissolution volontaire en octobre.

 

(Pour mémoire : Armes, jihadistes, chaos : l’infernale équation syrienne)

 

Cette vague de perquisitions fait partie de la réponse des autorités belges au départ de jeunes musulmans radicalisés, un phénomène qui concerne plusieurs pays européens, dont la France et les Pays-Bas, mais qui suscite une forte émotion en Belgique.

 

Les médias belges ont largement fait écho au cas de Brian De Mulder, un Anversois de 19 ans qui a quitté le domicile familial le 22 janvier en disant à sa petite sœur : "Tu ne me verras peut-être plus jamais". Membre de Sharia4Belgium, il est apparu avec d'autres combattants néerlandophones dans des vidéos tournées en Syrie ce printemps.

Jejoen Bontinck, un autre Anversois de 18 ans, a, quant à lui, dit à ses parents qu'il partait en vacances aux Pays-Bas avec ses "frères" musulmans mais a rejoint la Syrie. Son père est parti lui-même dans le nord de la Syrie pour tenter de le faire revenir en Belgique, en vain jusqu'ici.

 

Les médias belges ont également fait état de volontaires partis de Belgique tués lors de combats. Dimanche, un Français de 38 ans proche des milieux islamistes belges, Raphaël Gendron, a perdu la vie alors qu'il combattait le régime de Assad dans les rangs d'une brigade islamiste.

 

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Le chef de l'Etat syrien Bachar el-Assad a annoncé mardi une amnistie pour certains crimes et des réductions de peine, a annoncé l'agence officielle Sana.
Cette mesure intervient à la veille de l'anniversaire de l'indépendance de la Syrie, le 17 avril 1946, qui sera notamment marquée par une intervention télévisée du président syrien.
 
"Le président Assad a promulgué le...
commentaires (1)

Merci pour l'amnistie, Bachar. Mais toi, qui va t'amnestier ?

Saleh Issal

17 h 08, le 16 avril 2013

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Commentaires (1)

  • Merci pour l'amnistie, Bachar. Mais toi, qui va t'amnestier ?

    Saleh Issal

    17 h 08, le 16 avril 2013

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