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À La Une - Liban

Salam, fidèle à son premier engagement, réitère son désir d'un cabinet d’"intérêt national"

Le Premier ministre désigné achève deux jours de consultations pour la formation d’un gouvernement.

Le Premier ministre libanais désigné s'est à nouveau déclaré mercredi en faveur d'un gouvernement d'"intérêt national". Jamal Saïdi/Reuters

Le Premier ministre libanais désigné, Tammam Salam, a réitéré mercredi son désir de former un cabinet d’"intérêt national" pour répondre aux défis actuels. M. Salam a fait une déclaration en ce sens à l’issue de deux jours de consultations parlementaires place de l’Etoile pour la formation d’un nouveau gouvernement.

 

"J’ai écouté tous les avis et toutes les opinions dont j’ai grandement besoin pour la formation d’un cabinet", a déclaré M. Salam au Parlement. "Je m’engage à préserver l’unanimité qui s’est illustrée lors de ma désignation, dans le cadre de mes efforts visant à former le gouvernement, a-t-il souligné. Je vais oeuvrer à former un gouvernement qui me satisfasse, qui satisfasse mes concitoyens et satisfasse le pays", a-t-il ajouté sans se donner de délai.

 

Une tâche qui ne s'annonce pas aisée, puisqu'au deuxième jour des consultations parlementaires, les avis sont tout aussi partagés qu'au premier jour sur la forme du prochain cabinet.

 

M. Salam avait entamé sa journée à 10 heures par des consultations avec le bloc de la Décision libre, au nom duquel le député Michel Pharaon a plaidé pour un gouvernement neutre chargé de préparer les élections législatives.

Le bloc du Consensus arménien a plaidé pour sa part pour un gouvernement de technocrates chargé d’organiser les élections.

 

(Lire aussi : Législatives : Possible suspension des délais pour le dépôt des candidatures jusqu’au 19 mai)

 

Pour le Baas, il est impératif de former un gouvernement politiquement le plus large possible. Le parti pro-syrien n’a pas manqué de rappeler à cet égard la nécessité de relations "saines" avec la Syrie, "dans l'intérêt des deux pays".

A la tête de parlementaires du Parti syrien national-social (PSNS, pro-syrien), le député Assaad Hardane s’est prononcé pour la formation d’un gouvernement d'union nationale pour répondre à une "période exceptionnelle".

 

La Jamaa Islamiya ne s’est pas prononcé sur la forme du cabinet, mais a estimé qu’il devait respecter la Déclaration de Baabda, stipulant la neutralité du Liban face aux développements régionaux.

Le bloc arménien (Tachnag) a, quant à lui, soutenu l’idée de M. Salam d’un gouvernement d’"intérêt national".

 

Si le député indépendant du 14 Mars Boutros Harb s’est déclaré en faveur d’un gouvernement de technocrates, son collègue Robert Ghanem, de la même alliance, a souligné la nécessité de former un cabinet tout au moins "homogène". Robert Fadel a, pour sa part, appelé à un gouvernement productif et Marwan Hamadé à un cabinet rassemblant des "personnalités compétentes". Il a été rejoint en ce sens par le ministre démissionnaire des Finances et député Mohammad Safadi pour qui le gouvernement doit rassembler les "meilleures personnalités".

 

(Lire aussi : Les scénarios possibles ... et impossibles, l'éclairage de Scarlett Haddad)

 

Si Nicolas Fattouche a défendu bec et ongles un gouvernement qui n'ait pas uniquement pour tâche d'organiser des élections, son collègue Antoine Saad a soutenu l’idée de ministres qui ne soient pas candidats aux législatives.

 

Mardi déjà, au cours de la première journée de consultations parlementaires ayant regroupé les blocs les plus influents de l'hémicycle, les forces du 8 Mars avaient plaidé pour un cabinet d’union ou d’entente nationale alors que de l’autre côté de la barrière politique, l’alliance du 14 Mars avait insisté pour un gouvernement dont la tâche serait essentiellement consacrée à la supervision des élections législatives.

 

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