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Liban

Après Amman, la Fondation Konrad Adenauer ouvre un bureau à Beyrouth

Peter Rimmele, en charge du « Programme pour la règle de droit au Proche-Orient/Afrique du Nord » de la Fondation Konrad Adenauer, lors d’une conférence à Beyrouth.

Dans le cadre de son « Programme pour la règle de droit au Proche-Orient/Afrique du Nord », la Fondation Konrad Adenauer, créée en 1954, fait tout juste son entrée dans la longue liste des ONG implantées au Liban.
Installée temporairement dans les locaux de l’ambassade du Kenya, dans le quartier d’Achrafieh, elle prend petit à petit ses marques : « Pour le moment, nous ne sommes que deux, dans l’attente d’un bureau fixe, souligne Peter Rimmele, en charge du programme. Mais nous commençons progressivement à entamer le dialogue avec les différentes parties prenantes du projet. »
Liés au mouvement chrétien-démocrate allemand, la Fondation Konrad Adenauer et son programme ont pour but de promouvoir la démocratie et la règle de droit en s’appuyant essentiellement sur les institutions de la société civile, les ministères, les universités et les centres de recherche ou encore les médias locaux et les partis politiques. Son objectif : « Instaurer la séparation des pouvoirs, renforcer les droits civils et humains et les groupements régionaux avec plusieurs pays », indique celui qui a également œuvré au Rwanda pendant de longues années.

Moderniser le système carcéral
Après l’ouverture d’un bureau à Amman, en Jordanie, la fondation, désirant renforcer son activité dans la région, a finalement opté pour le Liban. Une implantation nécessaire, motivée par l’état désuet de certaines institutions, comme l’explique Peter Rimmele : « Quand on regarde les infrastructures de Beyrouth, le Liban est au point. Mais quand on observe certains aspects du gouvernement, on constate un grand retard et de nombreux dysfonctionnements. Il était important d’être là. » Sont particulièrement visés le système judiciaire du pays et le milieu carcéral, en proie à de nombreuses difficultés. « Les conditions de vie dans les prisons sont terribles, souligne-t-il. Nous souhaitons apporter notre expérience issue de l’Europe au Liban et moderniser le système judiciaire. » Un travail qui s’annonce plutôt ardu, au vu des difficultés de la réforme et de l’ampleur de la tâche à effectuer, mais plutôt bien accueilli par les parties concernées : « La transparence est aujourd’hui nécessaire, indique Peter Rimmele. Malgré les difficultés, cela ne sera pas sans succès. On sent que les gens ont envie de changer les choses. » Une politique d’éducation pour les adultes en détention va également être mise en place afin de permettre à ces personnes, « qui n’ont pour la plupart aucun diplôme, de se réinsérer dans la société », souligne-t-il.
Si elle axe une grande partie de son programme sur ces points, la fondation souhaite également développer le dialogue civique et interreligieux par le biais de conférences. Proche des préoccupations chrétiennes, la Fondation Konrad Adenauer souhaite s’appuyer sur des associations libanaises et chrétiennes comme la plate-forme Adyan, spécialiste en matière de dialogue interconfessionnel. Un bon moyen de faire avancer la liberté, la justice et la solidarité, qui sont ses maîtres mots. « La démocratie, c’est avant tout la possibilité de voter pour qui l’on veut, d’être libre de ses choix, conclut Peter Rimmele. Et ce quelle que soit la religion de l’autre. »
Dans le cadre de son « Programme pour la règle de droit au Proche-Orient/Afrique du Nord », la Fondation Konrad Adenauer, créée en 1954, fait tout juste son entrée dans la longue liste des ONG implantées au Liban.Installée temporairement dans les locaux de l’ambassade du Kenya, dans le quartier d’Achrafieh, elle prend petit à petit ses marques : « Pour le moment, nous ne sommes...
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