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Liban

La vague des rapts sunnito-chiites enfle dans la Békaa ...

Les rapts à la frontière nord-est, en réaction à l’enlèvement, dimanche, de Hussein Kamel Jaafar, près de Ersal, se sont poursuivis hier aussi et ont accentué les inquiétudes d’une discorde sunnito-chiite dans les régions limitrophes de la frontière avec la Syrie.
Des membres du clan chiite des Jaafar du village de Laboué ont enlevé hier un habitant sunnite de Ersal, dans ce qui semble loin d’être le dernier épisode de la vague de rapts confessionnels liés au conflit en Syrie. Un peu plus tard, des jeunes du même clan ont tiré sur un pick-up, appartenant à Khaled Ezzeddine, sur la route de Bzalieh-Laboué, sommant son conducteur de s’arrêter. Ils ont enlevé les passagers du véhicule, les emmenant vers une destination inconnue. Un peu plus tard, c’est le conducteur d’un van, Issam Mohammad Jaafar, qui devait être enlevé par des habitants de Ersal. Entre-temps, l’armée avait retrouvé le pick-up de Ezzeddine dans le périmètre du village d’Iaat. Ses passagers devaient être libérés en début de soirée. Les Jaafar ont libéré un autre individu, originaire du village de Zabboud, qu’ils avaient kidnappé la veille et maintenu en détention Walid Zaarour.
Parallèlement, l’armée a réussi à déjouer une tentative d’enlèvement d’un habitant de Ersal, appartenant à la famille Breydi, au terme d’une chasse à l’homme sur la route entre al-Tall al-Abyad et Younine, dans la partie nord de la Békaa.
Pratiquement, il n’est pas possible d’avoir une idée précise du nombre de personnes enlevées ou relâchées. L’armée s’est déployée en force dans la région, sans pouvoir pour autant mettre fin à ce phénomène, qui prend de l’ampleur et qui semble être appelé à se poursuivre tant que Hussein Jaafar n’a pas été libéré. Des informations contradictoires circulent d’ailleurs sur le sort de ce dernier. Tantôt il aurait été emmené de force en Syrie, tantôt il aurait été remis dimanche soir aux services de renseignements de l’armée, en prévision de sa libération, qui aurait achoppé à cause de considérations politiques, selon l’ANI. Mais aucune information n’a pu être confirmée.
Toujours est-il que les élus locaux dans les deux villages en conflit tentent de minimiser l’importance de ce phénomène, pour donner la chance aux contacts entrepris afin d’obtenir la libération de Hussein Jaafar. Le président de la municipalité de Ersal a mis l’accent sur le fait que les rapports entre son village et Laboué sont excellents, en insistant sur le fait que le conflit à l’origine du rapt est d’ordre personnel : « C’est un problème entre trafiquants de marchandises », a-t-il dit. Le doyen des Jaafar à Laboué, Yassine Jaafar, a assuré à son tour que Hussein n’a pas été emmené en Syrie, mais se trouve séquestré à Ersal, en soulignant que les contacts se poursuivent pour obtenir sa libération. « Nous comptons sur l’armée », a-t-il ajouté.
Les rapts à la frontière nord-est, en réaction à l’enlèvement, dimanche, de Hussein Kamel Jaafar, près de Ersal, se sont poursuivis hier aussi et ont accentué les inquiétudes d’une discorde sunnito-chiite dans les régions limitrophes de la frontière avec la Syrie.Des membres du clan chiite des Jaafar du village de Laboué ont enlevé hier un habitant sunnite de Ersal, dans ce qui...
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Les rapts se multiplient entre des clans sunnites et des clans chiites ! C’est l’indice d’un plus grand conflit dans un proche avenir ?

Charles Fayad

18 h 10, le 27 mars 2013

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Commentaires (1)

  • Les rapts se multiplient entre des clans sunnites et des clans chiites ! C’est l’indice d’un plus grand conflit dans un proche avenir ?

    Charles Fayad

    18 h 10, le 27 mars 2013

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