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Économie

Paoli : Le rôle du secteur privé est encore plus important en période de crise

Dans le cadre du troisième forum sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) organisé par CSR Lebanon, une session sur les pratiques de la RSE des entreprises françaises s’est tenue hier au Phoenicia. Ont participé à l’atelier, Patrice Paoli, ambassadeur de France au Liban, Michel Doucin, ambassadeur chargé de la bioéthique et de la RSE au ministère des Affaires étrangères à Paris, Denis Cassat, directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Beyrouth, François Fatoux, directeur général de l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), et Nancy Piacentini, directrice du développement commercial à HEC Paris.
« La RSE est une nécessité qui s’impose à tous et même en période de crise, a déclaré l’ambassadeur de France au Liban dans un entretien accordé à L’Orient-Le Jour. Au Liban, de nombreuses entreprises, notamment des banques, ont montré l’exemple en matière de responsabilité sociale, a-t-il poursuivi. Et c’est justement parce que le pays est dans une situation difficile et face à la faiblesse de l’État que le rôle du secteur privé est d’autant plus important pour le bien de la société tout entière. » Selon Patrice Paoli, la RSE s’avère même un atout pour une entreprise en période difficile. « En France, il existe plusieurs cas de PME (petites et moyennes entreprises) en difficulté qui ont justement pu rebondir grâce à des mesures adoptées en matière de RSE. » Le rôle des PME dans la mise en œuvre de la RSE est ainsi majeur ; contrairement aux idées reçues, cette dernière n’est pas réservée uniquement aux grands budgets. « La RSE peut aider dans certains cas les PME à décrocher des contrats et s’avérer une réponse durable aux crises », a ajouté M. Paoli.
De son côté, Michel Doucin a commencé par définir le concept de responsabilité sociale des entreprises selon les termes de la Commission européenne. « Il s’agit d’actions qui vont au-delà des obligations juridiques qui incombent aux entreprises, soit d’une responsabilité à l’égard de la société et de l’environnement », a-t-il déclaré. Michel Doucin a ensuite soulevé la question de la légitimité de l’approche de la RSE dans une économie bouleversée. « Dans un pays comme le Liban, en pleine crise, il est normal de s’interroger sur la légitimité ou l’urgence de la RSE, a-t-il indiqué. Mais justement, il ne s’agit pas de broder en travaillant de manière responsable, mais plutôt de tisser une véritable compétitivité pour les entreprises. » Selon le spécialiste, les investissements sociaux responsables en France ont augmenté de 69 % de 2010 à 2011 pour atteindre les 115,3 milliards d’euros en 2011.
L’enjeu de la RSE est tel que de grandes écoles de commerce comme celle d’HEC à Paris forment dorénavant des étudiants venus des quatre coins du monde à ce qu’il appelle « la durabilité. » « Nous proposons un programme en anglais nommé “sustainable development”, soit “développement durable”, explique Nancy Piacentini. La RSE est définitivement un enjeu global, d’où la nécessité de proposer une formation adressée à des étudiants internationaux. »
Dans le cadre du troisième forum sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) organisé par CSR Lebanon, une session sur les pratiques de la RSE des entreprises françaises s’est tenue hier au Phoenicia. Ont participé à l’atelier, Patrice Paoli, ambassadeur de France au Liban, Michel Doucin, ambassadeur chargé de la bioéthique et de la RSE au ministère des Affaires étrangères...
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