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Charlie Rayne, le Bob Dylan libanais

Avec la sortie de son EP « Thirty Sunsets », Charlie Rayne, 21 ans, s’impose sur la scène musicale underground libanaise.

Il y a eu la période de la guitare acoustique puis celle de la guitare électrique. Charlie au look déchaîné de rockeur, influencé par des stars comme Eric Clapton ou les Pink Floyd. Et la phase blues, Jimmy Hendrix, B.B. King, suivie de la formation d’un groupe baptisé « The Blues Salad » et de quelques concerts dans des bars, ici et là, où il fait surtout des reprises. Puis, c’est au tour de la musique folklore de s’imposer dans les références du musicien en herbe. Commence alors l’entichement de Charlie pour Bob Dylan et pour le folk blues de la première moitié du XXe siècle, Blind Willie Johnson, Mississippi John Hurt, Big Bill Broonzy. « Cette musique crue, enregistrée parfois dans les fermes, m’a conquis. Je sentais que c’était un milieu vrai, authentique », confie-t-il.
Mais c’est un voyage initiatique à Madrid, en 2012, d’une durée de cinq mois, qui va semer les germes d’un premier album. Jouant en solo dans les rues de la capitale espagnole, Charlie y fait la rencontre de nombreux musiciens, occasionnant de riches échanges, une nouvelle ouverture sur le monde mais aussi sur la musique. De ville en ville, de pays en pays, il parcourt une partie de l’Europe et commence à créer des fragments de chansons. Influencé par l’indie folk des musiciens comme Bon Iver, The Tallest Man On Earth, Bright Eyes, il entame la composition de morceaux de musique.

« Thirty Sunsets »
De retour au Liban, il participe au festival d’été Wicker Park à Batroun et au festival Share Beirut en octobre 2012. Puis, ses morceaux réunis, il enregistre avec Tunefork Recording Studios, en collaboration avec Fadi Tabbal et Serge Yared. « J’ai choisi de réaliser un enregistrement analogique à cassette vide pour capter un son cru, l’esprit, le son de la cassette et non du digital. Je voulais capturer l’urgence de l’instrument qui est plus authentique quand il n’y a pas des répétitions. Je ne suis pas intéressé par la perfectibilité du son. Chaque chanson a été réalisée en une ou deux prises seulement. » Fan de musiciens qui enregistrent sur cassette, à l’instar de Neutral Milk Hotel, Daniel Johnson, Charlie Rayne considère que « le matériel n’est pas très important et (que) c’est surtout la performance qui compte ». Résultat, un très beau CD, intitulé Thirty Sunsets, composé de cinq titres. Laura’s Song, Goodbye for Now, The Sun Rose, Blue Eyes et Subterranean Love dégagent une voix à la fois belle, puissante et harmonieuse. Une voix qui vous transporte dans les escapades européennes de Charlie.
Dernièrement, le jeune musicien s’est produit au Radio Beirut, au Métro el-Madina, à Django et au palais Nawfal de Tripoli. Il compte entamer, dans les mois à venir, une petite tournée en Europe pour y faire connaître sa musique.

Maya SOURATI

Site Web : www.charlierayne.com
Il y a eu la période de la guitare acoustique puis celle de la guitare électrique. Charlie au look déchaîné de rockeur, influencé par des stars comme Eric Clapton ou les Pink Floyd. Et la phase blues, Jimmy Hendrix, B.B. King, suivie de la formation d’un groupe baptisé « The Blues Salad » et de quelques concerts dans des bars, ici et là, où il fait surtout des reprises. Puis,...
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