Selon vous, quelles sont les plus graves atteintes aux droits ou à la condition de la femme dans votre pays ?
Le plus grave, c’est qu’elle n’ait pas les mêmes droits que les hommes en ce qui concerne ses enfants : elle ne peut pas leur donner la nationalité libanaise, leur demander un passeport, leur ouvrir un compte en banque, et j’en passe.
Cette inégalité est non seulement scandaleuse, mais aussi nocive pour l’équilibre des rapports parents/enfants.
Le fait d’être une femme a-t-il favorisé votre carrière ou l’a-t-il handicapée ?
Tout dépend du métier exercé.
En tant qu’architecte, je me sentais plutôt handicapée : il est très difficile de se faire écouter sur les chantiers par exemple, les hommes ayant du mal à accepter des consignes/ordres venant d’une femme.
De plus, c’est un métier qui exige une implication totale ce qui, pour moi, était incompatible avec la nécessité d’être présente tous les jours pour les enfants.
En tant que créatrice de bijoux, je suis certainement favorisée, c’est un métier « féminin » par excellence, où le temps de travail peut être géré à ma convenance, chez moi ou dans mon atelier, un métier plus « cool », même s’il reste cette difficulté d’amener les artisans à vous faire confiance.
Auriez-vous préféré être née homme ?
Certainement pas, malgré tout ce qui reste à faire pour améliorer notre statut, c’est formidable d’être une femme, et ce pour d’innombrables raisons dont une, fondamentale : celle de pouvoir donner la vie.
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