Rechercher
Rechercher

Liban

Le Futur est prêt à discuter, mais à l’ombre d’un cabinet neutre...

C’est un large tour d’horizon des développements locaux que le courant du Futur (CdF) a effectué hier au cours de sa réunion hebdomadaire.
Les députés haririens ont d’abord tenu à insister sur la nécessaire tenue « à la date prévue » des prochaines législatives. « Le CdF a déjà proposé des solutions et des initiatives, dont celle, globale, de Saad Hariri, et nous restons ouverts à la discussion autour de toute loi à même de constituer une sortie de crise », a dit le député Nidal Tohmé, lisant le communiqué rédigé à l’issue de la réunion. « Nous espérons que les efforts fournis par l’ensemble des parties concernées puissent aboutir ; que cela se traduise par une loi qui garantirait les intérêts de tous, le choix libre et équitable des électeurs, et une représentativité saine », a-t-il poursuivi.
Seul problème : « Nous ne pouvons y arriver qu’à l’ombre d’un gouvernement neutre qui épargnerait au pays cette somme de tensions et qui décrisperait l’atmosphère. Un tel cabinet provoquerait un choc positif et paverait la voie à une autre étape, avec un Liban capable de s’adapter aux changements régionaux et de les appréhender comme il le faudrait, ont jugé les députés haririens. Sauf que les crises que vivent les Libanais aujourd’hui n’autorisent en rien l’avènement d’une loi électorale moderne. Cela est dû à l’attachement du 8 Mars à pérenniser la cohabitation entre l’État, et les mini-États et les armes illégales. »

« L’immense culot » de l’ambassadeur Ali
Le CdF en a profité à ce sujet pour condamner dans des termes extrêmement vigoureux les récents propos de l’ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, « qui a assuré avec un immense culot que le régime qu’il représente est déterminé à continuer à violer la souveraineté libanaise, et à attaquer les villages et les habitations le long de la frontière nord ». La non-réaction du ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, aux demandes du président Sleiman et du PM Mikati a également été fustigée par les députés haririens. « Comment a-t-on pu lui permettre de s’exprimer ainsi du perron du palais Bustros ? » se sont-ils ainsi interrogés...
Le CdF a également discuté du mouvement de grève du secteur public, qui se prolonge et se corse, exprimant sa « sympathie » à l’égard des grévistes. « Nous comprenons les revendications des salariés, des fonctionnaires, des enseignants et de tous ceux aux petits revenus ; elles sont justifiées », écrit le communiqué.
Naturellement, les députés haririens ont fait assumer au gouvernement Mikati la responsabilité de cette crise, « qui augmente la paralysie économique et gèle davantage la croissance. Il faut, concernant l’échelle des salaires, que le cabinet tranche franchement, surtout qu’il s’était dans le passé engagé dans des promesses dont il n’avait aucunement mesuré les conséquences », ont-ils déploré.
Autre sujet évoqué hier : les mesures prises par l’armée et les FSI dans la ville de Saïda au cours des derniers jours et qui « ont contribué à bien contrôler les choses ». Le CdF a certes salué ces mesures et demandé aux citoyens et à toutes les parties « d’obéir aux consignes », mais il a refusé catégoriquement les « menaces » lancées contre la capitale du Sud, « ses habitants et ses pôles politiques ».
Signalons par ailleurs que le député haririen de Denniyé Ahmad Fatfat avait auparavant annoncé que son courant était en train de plancher sur un projet de loi électorale qui recueillerait une majorité parlementaire « claire ». S’exprimant au micro de La Voix du Liban - liberté et dignité, il a relevé que la convocation par le président Sleiman du collège électoral est une « pure mesure constitutionnelle, sans aucun symbolisme en tant que tel... », et indiqué que le CdF discute studieusement avec les Kataëb, les Forces libanaises et les chrétiens indépendants du 14 Mars – « Pas seulement avec le PSP », a-t-il tenu à préciser, écartant également un éventuel report du scrutin. « Le Hezbollah ne souhaite pas la tenue de ces législatives », a de son côté répété son colistier Ammar Houry.
C’est un large tour d’horizon des développements locaux que le courant du Futur (CdF) a effectué hier au cours de sa réunion hebdomadaire.Les députés haririens ont d’abord tenu à insister sur la nécessaire tenue « à la date prévue » des prochaines législatives. « Le CdF a déjà proposé des solutions et des initiatives, dont celle, globale, de Saad Hariri, et nous restons...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut