Rechercher
Rechercher

Liban - Grille des salaires

Les grévistes en appellent au chef de l’État « pour que justice soit faite »

C’est sans leurs collègues du secteur privé que les enseignants du public et les fonctionnaires ont investi et bloqué la route internationale de Damas, au niveau de Hazmieh-Baabda, au quinzième jours de la grève ouverte des syndicats.

Des centaines de protestataires ont bloqué la route internationale de Damas, entre Hazmieh et Jamhour, hier. Photo Nasser Traboulsi

Pas de manifestations de protestation aujourd’hui et demain, mais un rassemblement syndical au palais de l’Unesco, jeudi, placé sous le signe des « poings levés » pour demander au gouvernement de transférer au Parlement la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public, à la veille de la fête des Professeurs, vendredi.


Hier, c’est dans la rue que cet appel a été lancé. Des centaines de bus transportant des enseignants du secteur public et des fonctionnaires du public des quatre coins du Liban ont convergé vers la route internationale de Damas au niveau de Baabda, en prévision du rassemblement gigantesque prévu au moment de la réunion du Conseil des ministres, dans la matinée. Les protestataires brandissaient des pancartes critiquant le gouvernement, « cet absent à la mémoire duquel une minute de silence a été observée », à la demande de Adnane Bourji, représentant les enseignants des cycles primaire et complémentaire. « Nous réaffirmons que notre mouvement se poursuivra jusqu’à ce que la nouvelle échelle des salaires soit approuvée et nous assurons que le mot de la fin reviendra aux enseignants qui boycotteront les examens officiels, qui n’auront pas lieu en juin comme prévu, mais en octobre », a-t-il ajouté, en soulignant « l’unité » des composantes du Comité de coordination syndicale.

 

(Lire aussi : L’Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban en grève, aujourd’hui)


Tour à tour, plusieurs orateurs parmi les syndicalistes ont pris la parole pour appeler le gouvernement à « être juste et équitable, et à honorer l’engagement qu’il avait pris » vis-à-vis des protestataires. « Gare à une nation dont les dirigeants laissent ses enseignants des jours et des mois dans la rue et font la sourde oreille à leurs revendications légitimes », a lancé Élie Khalifé, président du syndicat des enseignants du secteur technique, alors que plusieurs autres demandaient au chef de l’État d’intervenir « pour que justice soit faite ».


Au terme du rassemblement, des centaines de personnes ont marché jusqu’à Jamhour en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Leur rassemblement et leur manifestation ont provoqué un embouteillage monstre qui a duré des heures.

 

(Lire aussi : La grève compromet l’année scolaire, selon le ministre Diab)


Répondant aux questions de la presse, le président du Comité de coordination syndicale, Hanna Gharib, qui ouvrait la marche, a menacé de « libérer » les biens-fonds maritimes et fluviaux. « Les biens-fonds maritimes et fluviaux sont la propriété du peuple. Nous allons les libérer et les distribuer au peuple si la grille des salaires n’est pas transférée au Parlement », a-t-il tonné.


Depuis 1992 jusqu’à aujourd’hui, les gouvernements successifs n’ont pas été en mesure de régler, pour des raisons essentiellement politiciennes et clientélistes, les empiètements sur les domaines maritimes et fluviaux publics, sachant que le règlement de ce dossier peut drainer des sommes importantes au Trésor et qu’il a figuré dans plusieurs projets de loi de finances, notamment sous les mandats de l’ancien Premier ministre assassiné, Rafic Hariri. Un ancien député, Wadih Akl, décédé plus tard des suites d’une longue maladie, avait fait de ce dossier son cheval de bataille.

 

Lire aussi

Le menu – indigeste – n’a pas changé : loi électorale et grille des salaires

Pas de manifestations de protestation aujourd’hui et demain, mais un rassemblement syndical au palais de l’Unesco, jeudi, placé sous le signe des « poings levés » pour demander au gouvernement de transférer au Parlement la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public, à la veille de la fête des Professeurs, vendredi.
Hier, c’est dans la rue que cet appel a été lancé....
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut