Le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a demandé au commissariat de la ville de Saïda d'ouvrir une enquête sur les armes en possession du cheikh Ahmad el-Assir, rapporte la chaîne libanaise LBC.
Commentant cette information, le cheikh salafiste a appelé la justice libanaise à "juger d'abord le chef du Parlement Nabih Berri et le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah pour leurs crimes" avant de le juger.
Vendredi, des partisans armés du cheikh Assir se sont brièvement déployés autour de la mosquée Bilal ben Rabah, à Saïda, dans le sud du Liban. Cette mobilisation aurait été provoquée par la présence de "jeunes appartenant aux brigades de la Résistance, accompagnés de membres du “parti d’Iran” (allusion au Hezbollah, NDLR), qui ont patrouillé aux alentours de la mosquée en brandissant des armes de manière provocatrice", selon Assir.
Mercredi, ce dernier avait déjà accusé "le Hezbollah d’avoir loué des appartements à proximité de la mosquée, et d’avoir mobilisé des miliciens armés pour surveiller ses faits et gestes".
Dans ce cadre, un porte-parole du cheikh, cité par la radio Voix du Liban (VDL), a indiqué vendredi que Ahmad el-Assir refuse que des éléments du Hezbollah continuent de le surveiller. "Nous condamnons les attaques répétées à notre encontre", a lancé ce porte-parole.
Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel a, quant à lui, affirmé à la chaîne de télévision al-Jadeed que les forces de sécurité ont ordre de tirer sur "toute personne armée". M. Charbel a également démenti que le Hezbollah ait mis en place une cellule pour la surveillance de cheikh Assir.
Ce dernier a réitéré vendredi soir ses accusations contre le Hezbollah, dont "les éléments armés habitent des appartements résidentiels situés aux environs de la mosquée, où ils se tiennent prêts à attaquer sur ordre de leur parti". Le cheikh salafiste a flétri les propos du ministre Charbel qui avait démenti la présence d’armes hostiles au cheikh autour de la mosquée. "Les appartements en question sont habités par seize familles qui vivent dans la constante crainte d’attaques et qui ont adressé une pétition faisant état de leur situation au mohafez du Sud", a affirmé cheikh Assir. "Il y en a qui ne dorment pas de la nuit à cause du bruit produit par l’usage des réseaux de communication", a-t-il ajouté, avant de lancer aux autorités concernées : "Que les services dignes de notre confiance inspectent d’eux-mêmes ces appartements !"
En novembre 2012, deux partisans du cheikh salafiste ont été tués lors de violents accrochages avec des membres du Hezbollah dans le quartier d’al-Taamir (bastion du parti chiite), non loin du camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Héloué.
Une histoire d'affiches serait à l'origine de ces affrontements. Les partisans du Hezbollah auraient refusé d’obtempérer à un ultimatum lancé par cheikh Assir, leur demandant d’enlever toutes les affiches à la gloire du mouvement chiite. Les partisans du cheikh sunnite auraient alors déchiré un portrait du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, déclenchant ainsi les affrontements avec les militants du Hezb.
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commentaires (4)
Mais son raisonnement est juste quand même...
SAKR LEBNAN
06 h 17, le 24 février 2013